Le huard, bien fringant face au billet vert, devrait repasser sous la barre des 90 cents d'ici la fin 2008.

Le huard, bien fringant face au billet vert, devrait repasser sous la barre des 90 cents d'ici la fin 2008.

C'est ce que croit Exportation et développement Canada qui publie aujourd'hui ses Prévisions à l'exportation trimestrielles.

Selon EDC, les chiffres de l'économie canadienne restent solides pour l'instant et la forte demande mondiale de produits de base, intermédiaires à base de matières premières et de produits agroalimentaires a fait augmenter les prix et la valeur des exportations canadiennes en 2007.

Toutefois, l'économie mondiale s'essoufflant, les cours des produits de base reculeront et, avec eux, le dollar canadien tout au long de 2008, croit l'organisme.

Hier, le dollar canadien a clôturé à 1,05$ US, une première en 47 ans.

En attendant, la vigueur du dollar canadien et le ralentissement des dépenses de consommation aux États-Unis et dans le reste du monde rendront la situation encore plus difficile pour les exportateurs canadiens en 2008.

«Pour la troisième année consécutive, en 2008, les expéditions à l'exportation resteront pratiquement inchangées», a déclaré Stephen Poloz, premier vice-président, Affaires générales, et économiste en chef.

«Mais même cela ne dit pas tout, à savoir que bien des exportateurs canadiens essaient de maintenir leurs ventes à l'exportation à un moment où la hausse du dollar réduit leurs marges bénéficiaires. »

Après la croissance par les prix de 3,7% enregistrée en 2007, la valeur des ventes globales à l'exportation devrait augmenter de 1,5% en 2008.

La faiblesse américaine gagnant les grands marchés comme les marchés émergents, la croissance économique mondiale fléchira encore, retombant à 4,5%, contre 4,9% en 2007 et 5,4% en 2006, souligne EDC.

Les perspectives demeurent bonnes pour certains secteurs exportateurs canadiens. Par exemple, en 2008, la croissance des exportations se maintiendra dans le secteur agroalimentaire, le secteur des engrais, le secteur de l'énergie, le secteur de l'aéronautique et celui des machines.

En revanche, elle devrait fléchir dans celui des biens de consommation, des minerais, des métaux, des produits chimiques, des plastiques, du matériel ferroviaire, du matériel de télécommunications et des produits automobiles.