Gatineau se remettra rapidement de la fermeture de Domtar, prédit la communauté d'affaires.

Gatineau se remettra rapidement de la fermeture de Domtar, prédit la communauté d'affaires.

Le maire Marc Bureau a envoyé au front son directeur du développement économique pour commenter la fermeture de Domtar et les 250 licenciements qu'elle entraînera.

Selon Michel Plouffe, la fermeture d'une industrie est toujours une mauvaise nouvelle pour les employés et les familles. Il juge toutefois que les licenciés de Domtar devraient se dénicher de nouveaux emplois sans trop de difficultés.

«D'ici un an, la plupart des licenciés devraient s'être replacés», dit-il, en rappelant qu'Ottawa-Gatineau profite d'un des plus bas taux de chômage au pays.

Les licenciements surviendront d'ici le 27 octobre. L'arrivée de plusieurs dizaines de travailleurs qualifiés sur le marché de l'emploi devrait faire l'affaire de plusieurs entreprises régionales, a dit M. Plouffe.

La Société de transport de l'Outaouais a déjà manifesté de l'intérêt à embaucher d'ex-employés de Domtar, tandis que des industries qui travaillent des dérivés du bois, comme Concert, recherchent aussi de la main-d'oeuvre.

«On peut penser que ces industries récupéreront une partie des licenciés. C'est sans compter que Domtar, qui compte 14 000 employés, permettra aussi à certains de se replacer», a fait remarquer M. Plouffe.

La présidente de la Chambre de commerce de Gatineau, Marie-Andrée Pelletier, tient elle aussi des propos optimistes.

«Les employés ont l'avantage d'habiter une région prospère. On ne vit pas dans une ville où ce n'est que l'usine qui fait vivre ses résidants», a-t-elle dit.

Le député fédéral de Hull-Aylmer, Marcel Proulx, s'inquiète pour sa part pour tous les emplois qui dépendaient de la Domtar, que ce soit ceux dans la forêt, dans la transformation du bois ou dans le transport.

«Sur le coup, on ne parle que de la perte de 250 emplois, mais c'est sûrement autant, sinon le double d'emplois indirects qui seront touchés par la fermeture. Ce n'est vraiment pas une bonne nouvelle pour la région», dit-il.

La fermeture de Domtar n'a surpris personne parmi ceux qui suivent de près les problèmes de l'industrie du bois. Une première vague de licenciement chez Domtar, à l'automne 2005, a servi d'avertissement.

«La fermeture était inévitable avec les problèmes de surproduction et la hausse du dollar canadien», a dit Michel Plouffe.

«On savait que de gros nuages noirs planaient au-dessus de l'usine de Gatineau, qui demeurait pourtant l'une des plus productives et des plus rentables», a dit Marie-Andrée Pelletier.

Le député provincial de Hull, Roch Cholette, tentait mardi de voir ce que le gouvernement du Québec pouvait faire pour aider les licenciés.

«J'ai parlé à mon collègue Sam Hamad (le ministre de l'Emploi) ce matin», a-t-il dit.

Le maire d'Ottawa, Larry O'Brien, a refusé pour sa part de commenter la fermeture du centre de transformation de Domtar situé sur la rive ontarienne.

«Le maire n'est pas encore au courant des détails de l'annonce de Domtar, il préfère s'abstenir de commentaires», a indiqué son directeur des communications, Mike Patton.