Les perspectives d'emploi sont plutôt bonnes en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. D'ici 2009, 1200 nouveaux postes seront créés alors que 6500 travailleurs prendront leur retraite.

Les perspectives d'emploi sont plutôt bonnes en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. D'ici 2009, 1200 nouveaux postes seront créés alors que 6500 travailleurs prendront leur retraite.

"Le nombre total de personnes en emploi devrait augmenter d'environ 1200 en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine entre 2005 et 2009 pour atteindre 34 600 travailleurs, estime François Bédard, économiste à la direction régionale d'Emploi Québec. Le taux de croissance annuel devrait être de 0,7 %, ce qui est inférieur à la moyenne québécoise prévue, soit de 1,3 %."

Les emplois seront principalement créés dans le secteur de la santé et l'électronique d'entretien, notamment avec l'érection de parcs éoliens. Le commerce de détail devrait également recruter des travailleurs.

À ces emplois s'ajoutent des milliers de postes libérés à la suite des mises à la retraite. "À partir des projections de la Régie des rentes du Québec, il nous est possible d'obtenir une valeur approximative des remplacements. Pour la même période, 6500 personnes devraient quitter leurs fonctions."

Quelque 7700 postes seraient ainsi disponibles. Malgré cela, les chômeurs ne dénicheront pas nécessairement le travail convoité. "Plusieurs postes ne correspondront pas nécessairement au profil des chercheurs d'emploi. Ils nécessiteront des diplômes ou une formation plus spécialisée. Or, en Gaspésie, 40 % des travailleurs âgés entre 20 et 64 ans ne détiennent pas de diplôme d'études secondaires, comparativement à 24 % au Québec. Certes, l'expérience peut compenser, mais plusieurs emplois seront difficiles à combler en région."

De plus, trois futurs employés sur quatre devront posséder un diplôme universitaire, postsecondaire ou professionnel. La région aura besoin d'avocats, d'éducateurs spécialisés, de pharmaciens, de médecins et de gestionnaires, entre autres.

Pour l'heure, la région ne connaît pas de pénurie de travailleurs, mais certains secteurs inquiètent. Ainsi, en Haute-Gaspésie, les plombiers, électriciens et maçons qualifiés se font plus rares. "Nous notons aussi plusieurs postes affichés depuis longtemps dans le secteur de l'enseignement et qui ne trouvent pas preneurs, par exemple."

D'ici 2009, le taux de chômage annualisé et désaisonnalisé devrait passer de 19 à 17 % sur l'ensemble du territoire. En juin, 8400 travailleurs gaspésiens étaient à la recherche d'un emploi.