La Bourse de Toronto, qui avait perdu plus de 200 points mercredi, a récidivé jeudi pendant que les marchés américains chutaient pour la troisième journée de suite.

La Bourse de Toronto, qui avait perdu plus de 200 points mercredi, a récidivé jeudi pendant que les marchés américains chutaient pour la troisième journée de suite.

L'indice TSX a clôturé en baisse de 230 points ou 1,7 % à 13 711,4. Tous les secteurs ont enregistré des baisses importantes, en particulier les poids lourds que sont les ressources naturelles et les sociétés financières.

La Bourse de New York a continué à écoper de la montée des taux obligataires à long terme: l'indice Dow Jones a perdu 1,5%, tandis que le Nasdaq a cédé 1,8%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 199 points pour clôturer à 13 267 points, et l'indice composite du Nasdaq de 46 points à 2 541 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est de son côté replié de 1,8% (-27 points) pour finir à 1 490,7.

Comme la veille, Wall Street a reculé parallèlement à une hausse des rendements du bons du Trésor à 10 ans, qui ont dépassé le seuil psychologique de 5% pour la première fois depuis août dernier.

Cette hausse s'explique notamment par un changement de perception du marché, sur la future politique monétaire américaine, selon les analystes.

«Il y a encore une semaine, le marché pensait que la Réserve fédérale américaine (Fed) allait laisser son taux directeur inchangé pour le reste de l'année, mais maintenant il semble qu'elle pourrait le relever face à la persistance de pressions inflationnistes», a expliqué Hugh Johnson, analyste d'Illington Advisors.

Les taux obligataires ont aussi beaucoup progressé depuis la publication du rapport sur l'emploi en mai qui a montré la résistance du marché de l'emploi face au ralentissement de l'économie américaine, a rappelé l'analyste.

Le marché obligataire, rendu plus attractif par des rendements plus élevés, a incité au cours des dernières séances de nombreux investisseurs à se détourner des actions pour acheter des obligations, ce qui expliquait la baisse de Wall Street.

«La hausse des taux d'intérêt fait également craindre une baisse des capacités d'emprunts pour les entreprises américaines et donc de moindres profits», a ajouté M. Johnson, pour justifier le recul du marché.

Du côté des perdants canadiens, Neurochem a chuté de 1,07 $ ou 14,3 % à 6,42 $ à la suite d'un article du New England Journal of Medicine sur son médicament en développement Kiacta, celui qu'elle prévoit lancer sur le marché en premier.

Les profits de Transat ont bondi de 26 % à à 53,9 M$, mais cette hausse s'explique par l'adoption de nouvelles normes comptables qui ont amené un gain de 12,6 M$ dans les opérations de couverture sur le carburant.

Sans ce changement, le bénéfice net du trimestre aurait été de 41,4 M$, soit moins que ce que les analystes prévoyaient.

L'action a cédé 1,25 $ ou 3,5 % à 34,28 $.

Van Houtte a haussé ses profits de 60% à 10,3 M$ au quatrième trimestre de l'exercice.

Cette progression s'explique par la vente de la participation de la société dans Keurig, en juin 2006, pour un montant de 37,4 M$. Sur cette transaction, le bénéfice s'élève à 19,9 m$.

Le titre a gagné 0,03 $ ou 0,1 % à 24,79 $.

Et le Groupe Laperrière & Verreault, qui s'apprête à vendre une grosse partie de ses activités, voit ses profits annuels augmenter de 9 % à 39,2 M$.

Au quatrième trimestre, GL&V a accumulé 12,2 M$ de profits, contre 11,4 M$ un an avant.

Le titre a cédé 0,22 $ ou 0,5 % à 41,55 $.