Vous faites partie d'un groupe qui a eu la géniale idée de créer une coopérative. Où déposerez-vous la pierre d'assise de votre projet?

Vous faites partie d'un groupe qui a eu la géniale idée de créer une coopérative. Où déposerez-vous la pierre d'assise de votre projet?

Réponse: à la porte d'un des 25 groupes de ressources techniques de la province, qui se spécialisent dans la mise sur pied de coopératives d'habitation. Ces organismes à but non lucratif tirent leurs ressources des projets qu'ils supervisent, à raison de 2 à 6% de leur coût de réalisation. Ils vous demanderont de préciser les paramètres de votre projet et feront les démarches pour l'obtention des précieuses subventions.

Vous n'avez encore convaincu que vous-même de l'envergure de votre vision? Vous pouvez communiquer avec le comité logement de votre secteur et vous joindre à un groupe en cours de constitution, recommande Édith Cyr, présidente de l'Association des groupes de ressources techniques.

Malheureusement, la liste d'attente est longue. «Sur le terrain, nous en sommes à 10 000 unités de logements à différentes étapes de développement et en attente de budget», signale Édith Cyr.

Mais ne vous découragez pas pour autant: certains projets peuvent mieux répondre aux priorités définies par les gestionnaires des programmes, et prendre la voie accélérée.

La tendance est aux projets d'une certaine envergure. «Pour une coopérative d'habitation, 24 unités est un bon chiffre, observe Édith Cyr. À moins de 24 unités, la rentabilité est plus difficile à atteindre. Il y a des économies d'échelle.»

Autre formule: la coopérative de solidarité, qui s'adresse habituellement à une clientèle ciblée - les personnes âgées, par exemple - et dont les locataires ne sont pas les seuls membres. Certains intervenants du milieu et les personnes qui y travaillent en font également partie.

Coopératives non subventionnées

Une nouvelle tendance commence à se dessiner: des passionnés se sont regroupés pour lancer une coopérative non-subventionnée, où ils seront partiellement propriétaires de leur logement.

«Une certaine partie de la propriété demeure à la coopérative», explique Neil McNeil, directeur général de la Fédération des coopératives d'habitation intermunicipale du Montréal métropolitain (FECHIMM).

Cette coopérative, appelée Vert-Nature, a une vocation écologique. Ses instigateurs sont d'abord des professionnels, mais l'Association des retraités flyés du Québec a déjà montré un intérêt pour le projet. Une vingtaine de membres ont commencé à déposer des mises de fonds équivalant à 10% de la valeur de leur logement, soit de 15 000$ à 30 000$.

Vous voulez habiter en coop?

Pour trouver un logement dans une coopérative à Montréal, la meilleure voie est de s'en procurer la liste (7$) à la FECHIMM, au 514-843-6929.

Pour mieux abaisser les ponts-levis de ces forteresses bien défendues, Neil McNeil suggère de suivre la séance d'information donnée par la FECHIMM, qui pourra servir de sésame (www.cooperativehabitation.coop).