Le président du conseil d'administration et l'associé principal du groupe Maestro/Vacances Maestro, Louis Larivière, dénonce le peu d'appui qu'il dit recevoir des milieux économique et touristique de la capitale alors que l'accueil serait très bon du côté de la clientèle. S'il n'en tient qu'à lui, il n'y aura pas beaucoup de gens invités à couper le ruban qui inaugurera, le 18 décembre, le premier vol de Maestro, au départ de Québec.

Le président du conseil d'administration et l'associé principal du groupe Maestro/Vacances Maestro, Louis Larivière, dénonce le peu d'appui qu'il dit recevoir des milieux économique et touristique de la capitale alors que l'accueil serait très bon du côté de la clientèle. S'il n'en tient qu'à lui, il n'y aura pas beaucoup de gens invités à couper le ruban qui inaugurera, le 18 décembre, le premier vol de Maestro, au départ de Québec.

Les principaux intervenants touristiques ne seront pas invités parce qu'ils ont surtout brillé par leur absence lorsque le temps était venu de s'engager ou tout simplement d'encourager une entreprise locale dont le seul but est de promouvoir l'industrie touristique de l'Est du Québec, affirme M. Larivière.

"Les sceptiques seront confondus", affirme M. Larivière qui est, avec Michel Mordret, à l'origine du projet Maestro. "Parce que Maestro va très bien. L'accueil qui nous a été réservé par la population et l'enthousiasme des agents de voyage envers notre compagnie démontrent que nous avions raison de croire en cette aventure 100 % québécoise", a dit M. Larivière au Soleil, hier.

"Mordret et moi sommes des Québécois pure laine de la ville de Québec pour employer une expression à la mode. Ce sont des Québécois de la région qui ont avancé 7 millions $ pour lancer cette compagnie. Surtout des Québécois du Lac-Beauport. Le siège social de notre compagnie est à Québec, au 909, boulevard Pierre-Bertrand. Pas à Montréal, ni à Calgary, ni à Toronto, ni à Vancouver. Nous n'embauchons que du personnel de Québec, des professionnels du transport aérien qui doivent demeurer dans la région. On compte 32 employés à notre siège social ; nos agents de bord seront des gens de Québec. Nos pilotes aussi. On parlera français avec l'accent de Québec sur les avions de Maestro. Tous nos fournisseurs seront d'ici. Les repas chauds, la bière, les boissons alcooliques, les sodas pour les passagers, tout sera acheté dans la région. Nos avions seront basés à Québec. Le personnel d'entretien sera de Québec, l'essence pour les avions sera achetée à des commercants de Québec, martèle le président. Et que recevons-nous en retour des principaux intervenants du secteur touristique ? Rien. Je n'ai reçu aucun appel, de qui que ce soit, en deux ans...", dit M. Larivière.

"Aucun appui : ni de l'Office du tourisme, dirigé par Pierre Labrie ; ni de l'Aéroport, dirigé par Gaétan Gagné ; ni du port de Québec, dirigé par Ross Gaudreault, ni du Centre des congrès, ni d'aucune chambre de commerce, ni de la Ville de Québec, ni des principaux centres de ski de la région, ni même d'aucun FIER (Fonds d'investissements économiques régionaux) que ce soit. Ils ne se sont présentés ni à nos conférences de presse, ni à l'inauguration de nos locaux la semaine dernière."

"Ils s'entendent tous pour parler du développement économique de la région, mais, au-delà des paroles, où est la proactivité ?" Il y en a un qui se dit fier des démarches qui sont faites pour attirer une compagnie aérienne de Calgary à Québec pendant que l'autre nous demande de ne pas nous engager dans le marché de Paris afin de ne pas nuire à Air Transat, dont les vols sur Québec sont par ailleurs subventionnés par l'argent du public alors que nous, compagnie québécoise à 100 %, ne recevons pas un sous. Lorsqu'on est subventionné, on peut évidemment vendre les places moins cher sur l'avion. Pas nous !"

Peu de réactions

Le Soleil a tenté de joindre Pierre Labrie, de l'Office du Tourisme, mais ce dernier est absent jusqu'au 26 septembre.

"On va commencer par voir comment il va aller. Il y a eu tellement de fly by night dans ce milieu-là que l'on préfère être prudent", a répondu pour sa part le directeur du Port, Ross Gaudreault. "On veut pas le boycotter. Je lui souhaite bonne chance. Mais on va le laisser commencer puis après on verra."

Quant au président du conseil de l'aéroport, Gaétan Gagné, il s'est déclaré très surpris de la réaction de M. Larivière. "Il a peut-être vécu un peu de frustration, mais je lui ai moi-même déclaré, il y a un mois, que s'il y avait un problème, nos portes lui étaient ouvertes. Pour nous, l'arrivée de Sky Line dans le dossier est un plus. Tout le monde est bien content. C'est positif pour la région, mais je dois le traiter sur le même pied que tous les autres clients de l'aéroport de Québec."

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