Les compagnies américaines Chevron et ConocoPhillips ne font plus figure de favorites pour participer au développement du gisement gazier géant russe Chtokman après l'échec d'un accord russo-américain sur l'OMC, rapporte vendredi le quotidien russe Kommersant.

Les compagnies américaines Chevron et ConocoPhillips ne font plus figure de favorites pour participer au développement du gisement gazier géant russe Chtokman après l'échec d'un accord russo-américain sur l'OMC, rapporte vendredi le quotidien russe Kommersant.

Selon le journal, "les compagnies américaines sont en train de perdre leurs chances d'entrer dans le projet" sur fond de "nouveau refroidissement des relations russo-américaines après l'échec des négociations" mi-juillet sur l'entrée de la Russie dans l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Le géant gazier russe Gazprom, en charge du projet, a pré-sélectionné cinq compagnies -- les norvégiens Statoil et Norsk Hydro, CocoPhillips et ChevronTexaco ainsi que le français Total -- parmi lesquelles il doit choisir ses partenaires pour le projet.

Mais Gazprom a déjà repoussé à plusieurs reprise sa décision, que la Russie utiliserait comme un élément de marchandage politique, selon les analystes.

Le secrétaire américain à l'Energie Samuel Bodman a dit espérer mercredi que Moscou annonce rapidement son choix de partenaires. Mais il a aussi avoué qu'il avait cessé de tenter de prévoir quelles étaient les intentions des autorités russes.

"Chacun veut donner son avis mais le choix sera fait par le conseil d'administration de Gazprom et pas par les autorités américaines", a rétorqué Alexandre Riazanov, vice-directeur général du groupe russe interrogé par le journal.

Gazprom, qui envisageait de vendre le gaz de Chtokman avant tout aux Etats-Unis, pourrait faire appel à la petite société canadienne Sempra - détentrice de plusieurs terminaux de regazéification sur ce marché - pour contourner les majors américaines, estime Kommersant.

Selon le quotidien, des responsables des deux compagnies ont évoqué à Londres des projets communs.

Des pourparlers sont également prévus avec des compagnies japonaises pour étudier la possibilité de livrer le gaz naturel liquéfié de Chtokman au Japon, selon une source proche de Gazprom citée par le journal.

L'annonce par Gazprom du choix de ses partenaires pourrait être repoussé à la fin de l'année, selon une source au Kremlin citée par Kommersant.

CHEVRON

CONOCOPHILLIPS

GAZPROM

STATOIL

NORSK HYDRO

TOTAL

lgo/vl/sde