Les Québécois veulent laisser un répit à la forêt boréale, et ne croient pas que Québec et les forestières mènent une gestion durable des forêts, selon un sondage publié par Greenpeace.

Les Québécois veulent laisser un répit à la forêt boréale, et ne croient pas que Québec et les forestières mènent une gestion durable des forêts, selon un sondage publié par Greenpeace.

86% des Québécois croient que le gouvernement du Québec et les compagnies forestières devraient cesser temporairement les coupes dans les dernières zones de forêts intactes, le temps de créer des aires protégées.

C'est ce que révèle un sondage portant sur la forêt boréale, réalisé par la firme Léger-Marketing, mandatée par l'organisme environnemental Greenpeace.

Dans le même sondage, 69 % des répondants estiment que le gouvernement du Québec et les compagnies forestières ne pratiquent pas une gestion durable des forêts dans l'intérêt du public et des travailleurs forestiers.

«La crise de confiance de la population envers le gouvernement et les entreprises ne semble pas s'estomper malgré la mise en place de quelques-unes des recommandations de la Commission Coulombe», affirme la responsable de la campagne Forêt boréale chez Greenpeace, Mélissa Filion.

Moins de 15 % de la forêt commerciale est encore intacte au Québec, moins de 5 % de l'ensemble de la superficie du Québec est protégé contre l'exploitation industrielle, alors que le rapport de la Commission Coulombe recommande de protéger 12 % de la forêt boréale d'ici 2010, précise Greenpeace.

«Il n'y a pas de doute, les Québécois souhaitent que le gouvernement crée rapidement des aires protégées en forêt boréale. Ils sont même prêts à mettre des territoires en réserve dès maintenant pour s'assurer que l'on protège les dernières forêts intactes avant de les laisser aller à la coupe», ajoute Mélissa Filion.

L'orgaisme écologiste souligne que les réponses varient peu selon la région d'origine des répondants.

Ainsi, 65 % des résidents du Saguenay/Lac Saint-Jean, 75 % de l'Abitibi/Témiscamingue et 72 % des résidents de la Côte-Nord sont partisans de l'arrêt temporaire des coupes dans les dernières zones de forêts intactes, le temps de créer des aires protégées.