Les analystes s'attendent pour la plupart à ce que la Banque du Canada laisse son taux directeur inchangé, à 4,5%, au moment de sa prochaine annonce prévue demain (mercredi).

Les analystes s'attendent pour la plupart à ce que la Banque du Canada laisse son taux directeur inchangé, à 4,5%, au moment de sa prochaine annonce prévue demain (mercredi).

Il s'agit d'un changement important par rapport à il y a moins d'un mois, alors qu'une nouvelle hausse était jugée imminente.

Les Canadiens profiteront donc vraisemblablement d'un répit, moins d'un mois après l'agitation qui a secoué les marchés financiers et mis en veilleuse les projets de nouvelles hausses du taux directeur afin de faire face à une inflation plus importante que souhaité.

La banque centrale a relevé le 10 juillet le taux cible du financement à un jour d'un quart de point de pourcentage, pour le porter à 4,5%, et les économistes s'attendaient alors à ce qu'elle l'augmente de nouveau cette semaine, puis possiblement une fois de plus avant la fin de l'année.

Depuis, la crise du crédit, dont on trouve la source dans l'effondrement du marché américain des prêts hypothécaires à risque, a ébranlé les marchés mondiaux et incité les banques centrales, incluant la Banque du Canada, à procéder à des injections de liquidités.

«Compte tenu de l'incertitude entourant les perspectives économiques aux États-Unis et du bouleversement du marché monétaire au Canada, il est très raisonnable pour la banque (centrale) de demeurer sur la touche pour le moment», a affirmé Doug Porter, économiste en chef adjoint chez BMO Nesbitt Burns.

Ces jours-ci, les taux d'intérêt occupent largement les pensées des investisseurs, qui espèrent que la Réserve fédérale américaine procédera à une baisse de ses taux au moment de sa prochaine annonce, au plus tard le 18 septembre, afin de rehausser la confiance et de faire en sorte que le marché hypothécaire cesse d'affecter l'économie américaine dans son ensemble.

Néanmoins, il est fort peu probable que la Banque du Canada ait l'intention de réduire son taux directeur.

«Passer d'une hausse, lors d'une réunion, à une baisse, lors de la suivante, je ne crois pas avoir déjà vu ça», a indiqué M. Porter.