À quelques jours du nouveau budget du Québec, l'Institut économique de Montréal exhorte le gouvernement à renoncer aux astuces comptables qui permettent selon lui de camoufler des déficits.

À quelques jours du nouveau budget du Québec, l'Institut économique de Montréal exhorte le gouvernement à renoncer aux astuces comptables qui permettent selon lui de camoufler des déficits.

L'Institut réclame un budget conforme aux principes comptables généralement reconnus et exempt de «méthodes comptables douteuses».

Dans son rapport d'octobre dernier, le vérificateur général du Québec Renaud Lachance situait à 5,3 G$ le déficit cumulé du gouvernement depuis trois ans.

Le ministre des Finances de l'époque, Michel Audet, l'avait aussitôt contredit en parlant plutôt d'un modeste surplus de 192 M$ accumulé en cinq ans.

Le vérificateur général utilisait les méthodes comptables de l'Institut canadien des comptables agréés et incluait dans son calcul les déficits, non comptabilisés par le gouvernement, des réseaux de la santé et de l'éducation.

«La population doit pouvoir apprécier le véritable portrait des finances publiques», clame le président de 'Institut économique de Montréal, Paul-Daniel Muller.

Il reproche à Québec de transférer le fardeau du rétablissement de l'équilibre budgétaire aux prochaines générations.

Organisme de droite, l'IDM recommande à Québec une série de mesures libérales pour atteindre un véritable équilibre budgétaire.

Il lui conseille de sabrer dans les subventions aux entreprises situées dans les régions ressources, de recourir davantage à la sous-traitance dans certains marchés, d'ouvrir davantage la porte au secteur privé en santé et de rendre les prestations d'aide sociale conditionnelles, pour les citoyens aptes au travail, à des activités de formation.

Le dernier budget de Québec, présenté juste avant le déclenchement des élections, n'avait jamais été adopté, ce qui oblige le nouveau gouvernement à en déposer un autre.