Le projet de schéma de couverture de risques en incendie de Saguenay a reçu un appui moral de taille, hier soir, à Jonquière. Un ancien directeur du Service des incendies de la ville de Jonquière est venu vanter ses mérites.

Le projet de schéma de couverture de risques en incendie de Saguenay a reçu un appui moral de taille, hier soir, à Jonquière. Un ancien directeur du Service des incendies de la ville de Jonquière est venu vanter ses mérites.

Albert Gagnon a commencé sa carrière comme pompier à la ville d'Arvida en... 1947. Il a oeuvré pendant 44 ans et a terminé sa carrière en occupant le poste de pompier en chef à Jonquière de 86 à 91. "On ne peut pas être contre le schéma", a-t-il lancé hier lors de la période de questions de cette deuxième séance de consultation sur la sécurité incendie. L'activité a à peine réussi à attirer plus de personnes que la veille à La Baie, soit une quinzaine.

Selon l'ancien directeur, les gens ne s'intéressent pas beaucoup au dossier pour le moment. "Un service d'incendie quand il n'y a pas de feu, c'est gros", analyse-t-il en entrevue après la rencontre, spécifiant que ça semble toujours coûter cher pour la population.

Pour ce qui est du schéma, il s'en réjouit. "Les villes ne l'avaient jamais fait. Là tout le monde doit être heureux", a ajouté l'homme toujours installé dans le secteur Arvida. Il affirme s'être déplacé pour venir "féliciter les gars", comme il le dit lui-même. C'est d'ailleurs lui qui, à l'époque, avait engagé Carol Girard, l'actuel directeur du Service des incendies de la ville de Saguenay.

Lac-Kénogami

Les autres citoyens présents ont appuyé le projet dans son ensemble. Seul le périmètre urbain de Lac-Kénogami a soulevé des interrogations. Certains se sont dits nostalgiques du temps où la ville avait son propre service de pompiers. Un camion demeure toujours à la caserne de l'endroit mais il n'y a qu'un pompier de garde dans les environs. Il n'a pas été possible pour la ville de conserver les pompiers de l'époque car ils n'avaient pas les 450 heures de formation requises.

Aujourd'hui lors d'incendies, ce sont les pompiers de la caserne Saint-Dominique qui se rendent en premier combattre les flammes.

"Le temps d'intervention est excellent. Le service est plus efficace à l'heure où on se parle", a assuré Carol Girard. À titre d'exemple, il n'y a eu que pour 83 000 $ de dommages à Lac-Kénogami de 1997 à 2001.

Toutefois le schéma présenté ne prévoit pas répondre aux normes pour le secteur. Seuls cinq pompiers arriveraient dans les 15 minutes requises.Les autres suivraient par la suite. La norme gouvernementale est de huit. Selon le conseiller municipal Carl Savard, la grande ville s'est retrouvée avec un peu trop de responsabilités pour les secteurs dits ruraux.

La troisième séance a lieu ce soir pour Chicoutimi à la salle du conseil de l'hôtel de ville de Saguenay à 19 h.