Les chefs d'entreprise trouvés coupables d'entrave à la justice après avoir détruit ou caché des éléments de preuve, comme Conrad Black, s'illustrent souvent par leur arrogance et la conviction qu'ils sont dans leur bon droit en agissant de la sorte, a indiqué un ancien procureur américain.

Les chefs d'entreprise trouvés coupables d'entrave à la justice après avoir détruit ou caché des éléments de preuve, comme Conrad Black, s'illustrent souvent par leur arrogance et la conviction qu'ils sont dans leur bon droit en agissant de la sorte, a indiqué un ancien procureur américain.

Selon Jacob Zamansky, qui est maintenant un avocat spécialisé dans les valeurs mobilières, à New York, ces chefs d'entreprise se croient plus malins que les autres. Ils croient qu'ils ont le droit d'agir ainsi et font preuve d'arrogance en croyant qu'ils ne seront pas pris.

M. Zamansky a suivi de près les procès de la femme d'affaires américaine Martha Stewart, des membres du cabinet comptable Arthur Andersen, de même que de l'ancien conseiller de la Maison-Blanche, Scooter Libby.

Il estime que la destruction ou la dissimulation de preuves sont des gestes qui donnent bien souvent des munitions aux procureurs de la poursuite.

M. Zamansky affirme que dans bien des cas, ce genre d'agissement est plus grave que le crime lui-même.

Conrad Black a été filmé par des caméras de surveillance alors qu'il déplaçait des boîtes de documents se trouvant dans son bureau de Toronto. En transportant ainsi 13 boîtes vers l'extérieur par la porte arrière, il a contrevenu à une ordonnance du tribunal.

Selon M. Zamansky, Black a ainsi démontré qu'il n'avait pas la conscience tout à fait tranquille.

Vendredi dernier, le baron déchu de la presse a été reconnu coupable de trois chefs de fraude et d'une autre d'entrave à la justice, cette dernière relativement au transport des 13 boîtes de documents.