Le Groupe Investissement responsable (GIR), fondé par François Rebello, vient de changer de mains.

Le Groupe Investissement responsable (GIR), fondé par François Rebello, vient de changer de mains.

Le candidat péquiste dans La Prairie a cédé jeudi son bloc de 51 % à Olivier Gamache, un jeune entrepreneur de 26 ans. Le reste des actions reste distribué au sein des partenaires de l'entreprise qui compte en tout une dizaine d'employés, dont six analystes.

«Je voulais avoir les mains libres, explique celui qui tente pour une deuxième fois sa chance en politique active. Je ne voulais pas intervenir en faveur de l'investissement responsable et donner l'impression de défendre mon entreprise.»

Nationalisme oblige, M. Rebello affirme aussi avoir cherché à laisser au Québec le contrôle de son entreprise.

«J'avais la fibre entrepreneuriale, lance pour sa part M. Gamache. En plus, je crois beaucoup en la démocratie corporative.»

Le GIR gère le droit de vote de quelque 25 portefeuilles institutionnels, des caisses de retraite municipales et universitaires surtout, mais aussi quelques caisses privées. Il reçoit des mandats de comités de retraite pour exercer leurs droits de fiduciaires.

La tarification varie selon le nombre de titres dont le GIR exerce les droits de vote et le mandat qu'on lui confie. Une politique sur mesure entraîne des frais plus élevés que la politique dite «caucus» proposée par le GIR à sa clientèle.

Récemment, le GIR s'est surtout opposé à la fotre rémunération des dirigeants des banques et ceux de la CIBC en particulier qui ont eu droit à des primes, malgré l'amende de 2,5 milliards pour avoir été associée à la faillite scandaleuse d'Enron.

Libéré de ses responsabilités de PDG, M. Rebello se consacre à temps plein à sa campagne électorale. Après avoir mordu la poussière dans Outremont sous les couleurs du Bloc québécois, il espère cette fois-ci vaincre le député libéral sortant Jean Dubuc.