Avec respectivement 13, 16 et 8 prix, les agences Bleublancrouge, LG2 et Sid Lee ont reçu 37 des 55 trophées distribués jeudi lors du concours de création publicitaire Créa.

Avec respectivement 13, 16 et 8 prix, les agences Bleublancrouge, LG2 et Sid Lee ont reçu 37 des 55 trophées distribués jeudi lors du concours de création publicitaire Créa.

Organisé par les Éditions Infopresse, l'événement a succédé l'an dernier au gala des Coqs, que présentait depuis 1959 le Publicité Club de Montréal.

Bleublancrouge y a reçu le grand prix toutes catégories avec une campagne pour The Gazette. On y montrait sur un air de piano des titres de journaux se transformant de «Paris Hilton show bombs» à «Bomb drops on Hilton in Paris», puis à «Paris drops Paris Hilton».

Bleublancrouge a de plus remporté quatre grands prix pour cette campagne nommée «Words matter», à la fois en télé, en affichage et en multimédia.

De son côté, LG2 a été honorée pour son message télé de Canac-Marquis Grenier, où un voleur s'enfuit en hurlant quand il découvre le style fortement démodé de la résidence qu'il s'apprêtait à cambrioler.

L'agence et le quincaillier ont aussi été primés en affichage extérieur pour une annonce présentant un panneau publicitaire dévasté par la rouille.

Quant à Sid Lee (anciennement Diesel Marketing), elle a reçu des grands prix pour une pub télé du festival Fantasia et une annonce de journal pour l'assureur Belairdirect montrant une voiture dérapant dans le pli d'un cahier.

Au final, 35 annonceurs et 14 agences ont vu leur travail souligné. Les annonceurs les plus récompensés ont été The Gazette (six prix), Canac-Marquis Grenier (quatre), Desjardins et Plaisirs Gastronomiques (trois).

Chez les agences, les huit trophées de Sid Lee lui permettent de s'inscrire de nouveau parmi les plus primées, elle qui était deuxième à ce chapitre l'an passé. À noter que BBDO, honorée 25 fois en 2006 (notamment avec le grand prix pour la campagne «Deux, c'est mieux» du lait), est presque blanchie cette année.

À la décharge de cette agence, il faut préciser que le concours Créa n'a distribué que 55 trophées cette année, par rapport à 108 en 2006.

Cette réduction ne témoigne pas d'une baisse de qualité dans la pub québécoise, explique Luc Du Sault, directeur de création du bureau de Québec de LG2, qui a coprésidé le jury.

«Nous avons été très sévères, car il fallait établir des standards en séparant ce qui est excellent de ce qui est original. Un concours n'est pas une oeuvre de charité.»

Thierry Albert, créatif français de l'agence DDB à Londres et autre coprésident du jury, estime que les résultats sont révélateurs d'une amélioration de la création québécoise.

«Les gens d'ici montrent désormais une ouverture sur ce qui se passe ailleurs. Il y a moins de jeux de mots ou de trucs faciles qu'autrefois, moins de concepts québéco-québécois.»