Le report de l'application de l'entente sur le bois d'oeuvre n'aura pas de grandes conséquences, a insisté le ministre de l'Industrie, Maxime Bernier, hier, faisant la sourde oreille aux demandes des trois partis d'opposition qui réclament de nouveau des garanties de prêt pour les compagnies forestières canadiennes.

Le report de l'application de l'entente sur le bois d'oeuvre n'aura pas de grandes conséquences, a insisté le ministre de l'Industrie, Maxime Bernier, hier, faisant la sourde oreille aux demandes des trois partis d'opposition qui réclament de nouveau des garanties de prêt pour les compagnies forestières canadiennes.

En début de soirée, vendredi, le gouvernement conservateur confirmait que l'entrée en vigueur de l'accord commercial, qui était prévue samedi, devait être remise au 1er novembre. Ce délai est dû en partie au refus d'une poignée de compagnies canadiennes de retirer leurs causes devant les tribunaux américains.

En échange de la levée des pénalités imposées au bois canadien, les États-Unis avaient exigé des compagnies canadiennes le retrait de toutes les démarches judiciaires en cours afin de mettre en place l'accord commercial d'une durée de sept ans.

De l'avis du gouvernement conservateur, le report n'est qu'un léger obstacle dans ce complexe dossier.

"C'est pour nous permettre de pouvoir regarder quels sont les points litigieux avec ces différentes compagnies, mais il faut savoir que plus de 90 pour cent des compagnies appuient l'entente", a fait valoir le ministre de l'Industrie, à sa sortie de Communes.

La mise en oeuvre est simplement retardée et pas compromise, a ajouté M. Bernier.

Les compagnies devraient donc obtenir le remboursement des sommes versées en pénalités depuis 2002 d'ici Noël, a de nouveau promis le ministre Bernier, comme il l'avait déclaré lors de la signature de l'accord.

L'opposition est d'un autre avis. "C'est un bordel complet, et je ne crois pas que les choses se règlent d'ici le 1er novembre", a lâché le député néo-démocrate Peter Julian, qui croit que l'entente est en "mauvaise posture".

Le député libéral Dominic LeBlanc estime que le gouvernement a fait l'erreur de se donner un échéancier irréaliste. Le Bloc québécois, qui a appuyé l'entente et permis son adoption aux Communes, s'inquiète pour sa part d'un retard dans le versement des remboursements des dépôts, des sommes dont les compagnies ont grandement besoin pour survivre.

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