Le syndicat des Travailleurs unis de l'automobile (TUA) a lancé un ultimatum au constructeur automobile américain Chrysler, donnant jusqu'à mercredi 11 h pour la signature d'une nouvelle convention collective de quatre ans, a annoncé lundi une porte-parole du constructeur.

Le syndicat des Travailleurs unis de l'automobile (TUA) a lancé un ultimatum au constructeur automobile américain Chrysler, donnant jusqu'à mercredi 11 h pour la signature d'une nouvelle convention collective de quatre ans, a annoncé lundi une porte-parole du constructeur.

Le syndicat menace de lancer une grève si les parties n'arrivent pas à conclure un accord d'ici-là.

D'après la porte-parole de Chrysler, Michele Tinson, le constructeur automobile reste toutefois «optimiste» sur les chances de progresser dans les négociations. Un porte-parole des TUA n'a pas pu être joint dans l'immédiat.

Le mois dernier, les TUA ont signé une nouvelle convention collective de quatre ans avec General Motors après deux jours de grève dans les usines GM. Cet accord devrait servir de modèle dans les négociations avec Chrysler et Ford, d'après les responsables des TUA.

L'accord UAW-GM a fait suite à plusieurs semaines de négociations tendues, où l'UAW a fini par mettre à exécution une menace de grève pour pouvoir faire entendre ses vues face à la direction, notamment sur la couverture santé aux retraités et sur la sécurité de l'emploi.

GM a rapidement cédé devant le risque du coût de la grève, et un accord a été annoncé après deux jours de débrayage.

L'UAW négocie au même moment le renouvellement de ses contrats cadre avec les trois constructeurs américains, GM, Ford et Chrysler.

GM a entamé le bal des discussions avec le syndicat, sachant qu'un tel accord est censé servir de référence pour les deux autres constructeurs automobiles américains.

Pour Chrysler, une menace de grève de l'UAW est aussi perçue par certains observateurs comme un moyen de tester la nouvelle direction du groupe, le fonds d'investissements Cerberus.

Le groupe allemand Daimler s'est séparé cet été de 80,1% des parts de Chrysler, le constructeur américain qu'il avait racheté en 1998, renonçant à 47 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an mais se délestant aussi d'un foyer de pertes.