Le président-directeur général de Tourisme Montréal, Charles Lapointe, remet ça sur la propreté de la ville, mais cette fois avec plus de doigté et d'humour que la dernière fois.

Le président-directeur général de Tourisme Montréal, Charles Lapointe, remet ça sur la propreté de la ville, mais cette fois avec plus de doigté et d'humour que la dernière fois.

En janvier dernier, après avoir dit que Montréal était généralement belle, Charles Lapointe a dénoncé certaines de ses laideurs, à la tribune de la chambre de commerce du Montréal métropolitain. Cela a provoqué la colère du maire, Gérald Tremblay, qui a réclamé la tête du PDG.

Cette fois ci, Charles Lapointe a rencontré le maire avant de traiter de «Beauté, esthétisme et tourisme: les défis de Montréal» devant la chaire de tourisme de l'ESG-UQAM. «Il ne faut pas mettre sa tête à prix chaque fois qu'on parle, c'est fatiguant à la fin», lance-t-il.

Montréal est déjà plus propre cette année qu'à pareille date l'an dernier, souligne le PDG à La Presse Affaires. Le maire Tremblay a augmenté le budget et le personnel pour la propreté de la ville.

Le maire de l'arrondissement de Ville-Marie, Benoît Labonté, aura un règlement pour responsabiliser les cols bleus, les citoyens et les marchands du centre-ville à compter du premier juin prochain.

Charles Lapointe a dit au maire Tremblay souhaiter une plantation accélérée des fleurs, à temps pour le Grand Prix de la F1, au début de juin.

Entre-temps, le PDG souhaite que la ville fasse disparaître les décorations de Noël sur des lampadaires, parce que «ça pendouille. Quant au délabrement des jolis lampadaires du quartier du Musée, qui devaient être réparés prestement, ce n'est pas encore le cas. La situation est pire qu'il y a deux mois. Par contre, les ampoules des lampadaires de l'avenue Mont-Royal ont toutes été remplacées», note-t-il.

Il faut «collectivement poursuivre nos efforts pour rendre Montréal plus belle, selon le PDG. C'est souvent la vision d'ensemble qui fait défaut. Le centre-ville de Montréal doit devenir le plus beau d'Amérique du Nord et le maire Benoît Labonté s'y emploie.»

«Le plus grand problème de Montréal, c'est assurément de corriger des erreurs du passé, estime-t-il. Les façades des commerces des rues Saint-Denis, Mont-Royal et Saint-Laurent, c'est une horreur».

Le remplacement de l'échangeur des Pins par un carrefour en surface est une réussite, selon Charles Lapointe. Il a par contre fallu 30 millions pour remettre le tout dans l'état des années 1950.

L'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec vient de son côté de compléter la réfection de sa façade. Montréal comptait 42 modèles de lampadaires que la ville a fait passer à une dizaine.

«Ce sont des corrections des erreurs du passé, souligne Charles Lapointe. Ça coûte toutefois moins cher et c'est plus efficace de bien faire dès le début. Le Quartier international est un succès et les projets en devenir du Quartier des spectacles, du Quartier Concordia et de la Cité du Havre sont des exemples d'une vision de développement».

Charles Lapointe souhaite que, pour l'avenir, l'art public soit davantage intégrer à la ville. Des entreprises comme Alcan, Domtar, Holt Renfrew et Power Corp donnent l'exemple, souligne-t-il.

Enfin, le PDG se réjouit que Benoît Labonté oblige bientôt les caléchiers à porter un uniforme et à homogénéiser l'apparence de leurs véhicules.