Le transporteur aérien WestJet souhaite implanter des vols réguliers vers la ville de Québec d'ici quelques mois, un an tout au plus.

Le transporteur aérien WestJet souhaite implanter des vols réguliers vers la ville de Québec d'ici quelques mois, un an tout au plus.

En fait, aussitôt qu'il aura un nombre suffisant d'agents de bord bilingues, en ajout de ceux déjà requis pour ses envolées qui desservent Montréal depuis quatre ans.

Le président de WestJet, Sean Durfy, a fait part de ces ambitions québécoises du transporteur lors d'une conférence sur les transports, hier à Toronto, organisée par la Financière Banque Nationale.

«Nous avions prévu commencer des vols réguliers à Québec au cours de l'été qui vient. Mais nous n'avons pas encore assez d'agents de bord bilingues pour assurer la qualité de service requise, à Québec et ailleurs», a répondu M. Durfy à une question d'un analyste qui s'enquérrait de Québec comme «une importante ville de l'est du Canada encore absente de l'horaire de WestJet».

Selon son président, WestJet compte actuellement 300 agents de bord qualifiés bilingues. Mais il lui en faudra «environ 400 en tout» pour ajouter des vols réguliers desservant l'aéroport de Québec.

«C'est un aspect de notre service que nous ne pouvons absolument pas négliger pour une nouvelle destination aussi francophone que la région de Québec», a indiqué M. Durfy.

«C'est pourquoi nous avons repoussé notre objectif initial de l'été prochain afin de continuer notre préparation. Mais d'ici un an, tout au plus, des vols réguliers de WestJet à Québec devraient être une réalité.»

Le président de WestJet s'est gardé toutefois de préciser quelles sont les liaisons envisagées avec la capitale québécoise.

Pour le moment, sa seule destination au Québec est l'aéroport Montréal-Trudeau, desservi depuis avril 2003 avec des premiers vols vers Calgary.

Trois ans plus tard, WestJet effectue sept allers-retours par jour vers Toronto, deux vers Calgary et un vers chaque ville de Vancouver et Winnipeg dans l'Ouest. Durant la saison d'hiver, il a aussi des allers-retours quotidiens vers Fort Lauderdale et Orlando, en Floride.

À Québec, considérant son parc aérien de bi-réactés Boeing 737 de 119 à 166 passagers, WestJet pourrait commencer avec des vols directs vers Toronto, sa plaque tournante dans l'Est du Canada et des États-Unis. Et peut-être Calgary, son principal carrefour dans l'ouest du continent.

Mais d'emblée, des vols directs de WestJet entre Québec et Toronto auraient le mérite de rehausser la concurrence contre Air Canada et sa filiale régionale Jazz.

Car depuis la fin abrupte du transporteur à rabais Jestgo, il y a deux ans, Air Canada-Jazz a retrouvé son monopole sur cette liaison d'une durée de 90 minutes environ.

Et les tarifs ont été relevés en conséquence: au moins 300 $ par vol simple et 600 $ par aller-retour, taxes comprises, même pour une billet de catégorie inférieure.

En comparaison, dans le triangle aérien entre Toronto, Montréal et Ottawa, la concurrence entre WestJet et Air Canada fait baisser certains tarifs jusqu'à 100 $ par aller simple, taxes comprises.