Le nouveau président du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dit préférer la conciliation à l'affrontement. Mais il assure qu'il ne tolérera pas d'autres écarts de conduites pour le financement du Fonds canadien de télévision.

Le nouveau président du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dit préférer la conciliation à l'affrontement. Mais il assure qu'il ne tolérera pas d'autres écarts de conduites pour le financement du Fonds canadien de télévision.

L'ancien juge Konrad von Finckenstein a affirmé jeudi au comité du patrimoine qu'il ne lui faudrait que deux semaines pour changer la réglementation afin de rendre obligatoires les versements mensuels au FCT.

Cette modification permettrait au régulateur de sévir beaucoup plus rapidement contre les entreprises délinquantes et d'éviter une crise comme celle qu'ont provoquée Shaw et Vidéotron ces dernières semaines.

Les deux câblodistributeurs avaient suspendu leurs paiements au FCT pour protester contre son mode de fonctionnement. Ils ont fait volte-face après avoir obtenu l'assurance que le CRTC et le gouvernement tiendraient compte de leurs récriminations.

Leur geste a néanmoins provoqué une tempête dans l'industrie canadienne de la production et mis en péril certaines émissions prévues pour 2007 et 2008.

En début de semaine, le pdg de Shaw a qualifié le FCT de "gaspillage" et indiqué qu'il aimerait que le fonds soutienne des émissions ayant un réel potentiel de succès. Jim Shaw a en outre dénoncé le manque de transparence dans la gestion du fonds.

La société Quebecor Média, qui chapeaute Vidéotron, a pour sa part laissé savoir qu'elle préférerait investir l'argent qu'elle confie actuellement au FCT dans ses propres production pour le réseau TVA, ses chaînes spécialisées et ses services de vidéo sur demande.

Ensemble, Shaw et Vidéotron confient plus de 60 millions $ par an au fonds qui appuie des producteurs indépendants.

Un groupe de travail mis sur pied par le CRTC doit rencontrer les dirigeants des câblos, mais aussi des diffuseurs, des producteurs et des syndicats pour faire le point sur leurs demandes.

Ces réunions auront lieu à huis clos mais le rapport final du groupe sera rendu public, a promis M. von Finckenstein. S'il n'arrive pas à dégager un consensus au sujet du fonds, le CRTC organisera des audiences sur le financement de la production d'ici la fin de l'année de radiodiffusion, le 31 août.