Les chemins de fer italiens, dont les pertes pourraient atteindre deux milliards d'euros en 2006, sont au bord de la faillite et ont besoin de plus de six milliards d'euros pour sortir de l'ornière, ont estimé mardi son président et son administrateur-délégué.

Les chemins de fer italiens, dont les pertes pourraient atteindre deux milliards d'euros en 2006, sont au bord de la faillite et ont besoin de plus de six milliards d'euros pour sortir de l'ornière, ont estimé mardi son président et son administrateur-délégué.

"Les chemins de fer sont saignés, ils n'ont plus de ressources et le déséquilibre est tel qu'ils ne peuvent plus continuer sur la voie de l'endettement financier", a déclaré l'administrateur-délégué des "Ferrovie dello Stato" (FS), Mauro Moretti, lors d'une audition devant une commission Sénat.

"Pour Trenitalia (la société en charge du transport de voyageurs, ndlr), une recapitalisation est absolument nécessaire. Le déséquilibre pour 2006 est estimé à 1,7 milliard", a-t-il ajouté.

Selon le président des chemins de fer, Innocenzo Cipolletta, la société publique a besoin de 6,1 milliards d'euros, dont 3,5 milliards pour compléter le réseau à grande vitesse et quelque 600-700 millions pour la recapitalisation de Trenitalia.

En 2005, Trenitalia a enregistré une perte de 600 millions d'euros, tandis que Ferrovie dello Stato, la holding coiffant plusieurs sociétés, a subi une perte de 450 millions d'euros. Pour 2006, les pertes du groupe pourraient atteindre 2 milliards d'euros, selon des estimations faites en septembre par le quotidien économique Il Sole 24 Ore.

Le réseau souffre aussi de fréquents retards sur les liaisons régionales, et plusieurs accidents de trains mortels ont soulevé des polémiques cette année sur la sécurité du transport ferroviaire.

arb/ef/spi