Jade Wan a patienté huit mois, au lieu des huit semaines prévues pour obtenir son rabais postal. Mais elle a finalement touché 150 $, au lieu de 50 $, à la suite de notre chronique du mois dernier.

Jade Wan a patienté huit mois, au lieu des huit semaines prévues pour obtenir son rabais postal. Mais elle a finalement touché 150 $, au lieu de 50 $, à la suite de notre chronique du mois dernier.

«J'ai reçu par UPS une enveloppe ne contenant pas de chèque de $50, mais six cartes cadeaux de 25$, sans aucune lettre ni note explicative», nous a-t-elle confirmé il y a quelques jours.

Contacté par La Presse Affaires, Home Depot Canada n'a pas hésité à dédommager sa clientèle. Mme Wan avait fait des dizaines d'appels pour tenter d'obtenir la remise postale promise lors de l'achat d'un ouvre-porte de garage.

C'était le fabricant Chamberlain qui offrait ce cadeau, dont faisait état la publicité de Home Depot. Le détaillant a pris les devants. Il a décidé de rembourser lui-même sa cliente, pour l'accommoder au plus vite. Il se tournera vers son fournisseur pour se faire rembourser Gageons que Chamberlain lui prêtera une oreille plus attentive!

Beaucoup de courrier à propos des rabais postaux

Par ailleurs, la publication de cette chronique a permis de vérifier que les rabais postaux demeurent une source de grandes frustrations pour les consommateurs

Un de nos lecteurs raconte que lui aussi s'est battu huit mois pour obtenir un rabais de 70 $ à l'achat d'un écran d'ordinateur. Il se l'était procuré sur le site Internet TigerDirect.

Mais il lui était impossible de se plaindre auprès du commerçant, car ce dernier transfère la gestion de ses rabais postaux à une firme américaine nommée OnRebate, très peu portée sur le service à la clientèle «Leur profit est fonction de leur capacité à refuser des remboursements», suppose William.

Tout était conçu pour le décourager: papiers soi-disant manquants, service unilingue anglais, fax égaré, délais interminables

En matière de remises postales, les entourloupettes sont nombreuses. Le coup du code barre reste un grand classique.

Francine devait recevoir un rabais postal de 30 $, après l'achat d'un crayon électronique Wacom chez Future Shop. Elle a envoyé tous les documents requis dans les délais exigés. Mais elle a oublié de faire une photocopie du code barre original. Voilà qu'on lui demande de le renvoyer. «Pourtant, il était bien inclus», assure-t-elle. Fichu à moins d'utiliser la méthode dure, comme Daniel.

Il avait droit à un rabais postal de 50 $ à l'achat d'un routeur Lynksis. Il a expédié tous les documents en moins d'une semaine. On lui a demandé de renvoyer le code barre. Pas question!

«Je leur ai répondu qu'ils avaient 14 jours ouvrables pour m'envoyer mon rabais, sinon une mise en demeure leur serait envoyée et des dommages punitifs seraient réclamés», raconte-t-il. Il a reçu son chèque 10 jours plus tard, sans autre formalité.

Outre le fameux code barre, les commerçants ont toutes sortes d'exigences spéciales. Par exemple, pour avoir droit au rabais à l'achat de la mise à jour d'un logiciel, Symantec exige une preuve d'achat de la version originale. Ce peut être le CD du logiciel ou la première page du manuel, par exemple.

Évidemment, Gaston n'avait rien conservé de tout cela. Il n'a donc jamais pu obtenir le rabais de 30 $ à l'achat de deux programmes de sécurité Norton d'une valeur de 129 $. «J'achetais principalement ce produit en raison du rabais», déplore-t-il.

Jacqueline a aussi éprouvé bien des difficultés à obtenir le rabais de 50 $, offert avec un logiciel de Microsoft. Elle a dû faire de nombreux appels, envoyer les documents à deux reprises.

«Mais ce qui m'horripile, c'est d'avoir eu à payer la taxe sur le plein montant», dit-elle. Le prix de vente à 149,50 $ était pourtant affiché en gros caractères. En petits caractères, on précisait : après rabais postal de 50 $.

«J'ai pris la résolution d'oublier les rabais postaux», dit Jacqueline. Elle n'est pas la seule

Benoît aussi a pris les rabais postaux en grippe. Il n'a jamais reçu le rabais postal de 80 $ pour un disque dur externe. Désormais, il boycotte tous les produits avec des rabais postaux.

Mais il prend un malin plaisir à choisir sur les tablettes un produit qui est assorti d'un rabais postal. Puis il l'abandonne à la caisse, après avoir exprimé ses frustrations aux vendeurs.

«Par contre, plusieurs produits ont des rabais instantanés à la caisse, dit-il. Maintenant, ce sont ceux-là que j'achète.»