Prévoir l'impact sur le transport maritime en face de Québec ou de Montréal d'une variation de niveau d'eau dans le lac Ontario ou mettre au point un système de positionnement des navires par laser dans les écluses du système Saint-Laurent Grands Lacs ont fait partie des travaux de recherche auxquels s'est consacré, ces dernières années, le Centre de recherche appliquée en technologies marines Innovation maritime de Rimouski (IM).

Prévoir l'impact sur le transport maritime en face de Québec ou de Montréal d'une variation de niveau d'eau dans le lac Ontario ou mettre au point un système de positionnement des navires par laser dans les écluses du système Saint-Laurent Grands Lacs ont fait partie des travaux de recherche auxquels s'est consacré, ces dernières années, le Centre de recherche appliquée en technologies marines Innovation maritime de Rimouski (IM).

En moins de cinq ans, une centaine de projets et d'études sont sortis de ce Centre de recherche, qui sans grand budget (2,4 millions $), a réussi à faire le pont avec l'industrie maritime.

"Nous devrions accueillir bientôt notre première entreprise incubée à qui on confierait la commercialisation de certains de nos produits. On souhaite que notre expertise soit mise à contribution pour faire des affaires en régions en encourageant la naissance d'une entreprise, les entreprises existantes à investir dans ce domaine ou en intéressant une entreprise de l'extérieur", souhaite Jacques Paquin, directeur général de Innovation maritime.

Mais l'expertise est souvent disponible ailleurs, même jusqu'en Colombie-Britannique ou à Terre-Neuve. "Les retombées régionales seraient optimisées si nous avions un financement de base qui servirait à identifier des opportunités d'affaires et des niches dans un marché international où il y a une très grande concurrence", plaide Jacques Paquin qui garde le cap sur le taux d'autofinancement de 67 % qui sera porté à 85 % l'an prochain

"Notre vocation n'est pas de commercialiser nos produits. Dans le cas du simulateur d'évacuation d'urgence de sous-marins, nous avons un partenaire britannique, Beaufort, qui est le fabricant mondial des costumes d'évacuation de sous-marin et qui connaît bien ce marché. Il y a deux clients potentiels à un stade préliminaire."

Les projets de développement technologique sur lesquels a travaillé le jeune organisme ne se comptent plus. IM a mis au point un système de traitement des eaux de ballast des navires afin d'éliminer l'introduction d'espèces exotiques des eaux intérieures nationales.

Ses ingénieurs ont aussi terminé la conception d'un prototype, sous forme de mallette, servant à analyser sur place la qualité d'air respirable comprimé (des compresseurs, de bouteilles d'air) pour les scaphandriers, mais qui pourraient aussi bien servir à des fins industrielles ou dans le réseau de la santé.

Innovation maritime a aussi planché sur un modèle d'évaluation du risque d'avoir ou pas un deuxième pilote dans la voie fluviale du Saint-Laurent à partir des Escoumins, l'utilisation de carburant biodiésel, la mise au point d'un logiciel Optimarée d'optimisation du transport maritime sur la voie fluviale à partir des Escoumins qui génère des économies de carburant de 23 % à 29 %.

"Nous sommes en train de conclure nos premières ventes sur le Saint-Laurent. Notre logiciel Optimarée intéresse les Français pour la circulation des barges le long de la Seine entre Le Havre et la ville de Rouen."

Exercice antiterroriste.

Innovation maritime a participé cet été à New York à un important exercice de sûreté maritime avec les agences américaines concernées dont le State University of New York (SUNY) Maritime College qui consistait à mettre en scène une action terroriste à partir d'un navire passager et à valider les plans de sûreté. Une étape dans la mise sur pied d'un Centre nord-américain de sûreté maritime (CSM) mis de l'avant par l'Institut maritime du Québec et Innovation maritime.