La hausse vertigineuse du prix du nickel et sa rareté en sol québécois ont incité la firme Inco à signer une entente de 1 million $ avec Vior, afin d'amorcer une étude géophysique de la mine désaffectée de Lac-Édouard, située à 8 kilomètres à l'ouest du village qui compte 137 résidents.

La hausse vertigineuse du prix du nickel et sa rareté en sol québécois ont incité la firme Inco à signer une entente de 1 million $ avec Vior, afin d'amorcer une étude géophysique de la mine désaffectée de Lac-Édouard, située à 8 kilomètres à l'ouest du village qui compte 137 résidents.

"Il y a de bons indices et si les résultats sont très bons, le projet va s'accélérer ", explique Patrick Bradley, président de Vior, la firme propriétaire de la mine qui vient de passer majoritairement aux mains de Inco qui a acquis une participation de 70 pour cent.

1 million $ en trois ans

En vertu de l'entente intervenue entre les deux entreprises, Inco investira dès cette année 300 000 $ pour l'acquisition et des travaux d'exploration. Au cours des années suivantes, l'entreprise entend investir, sous réserves, des sommes de 150 000 $, 225 000 $ et 500 000 $ pour un grand total de 1 million $ en trois ans.

"Nous sommes très heureux d'être à nouveau associés avec la société Inco juste au moment où les perspectives à moyen et à long terme du marché du nickel semblent très favorables", mentionne M. Bradley.

Il y a 79 titres miniers sur la propriété de Lac-Édouard qui couvre une superficie de 4125 hectares. Le dépôt de type nickel-cuivre magmatique qui s'y trouve fut partiellement exploité en 1973-1974 et a produit environ 400 tonnes de nickel et 200 tonnes de cuivre à partir de 48 000 tonnes de minerai.

"Aucun travail de géophysique profond n'a été effectué par le passé sur cette propriété pour y identifier de nouveaux conducteurs", souligne Patrick Bradley.

Compilation géophysique

Au cours des prochains mois, Vior et Inco entendent compléter une compilation géophysique détaillée et effectuer un levé géophysique des lieux. "Des travaux de forage pourraient être exécutés dès 2007", précise le président de Vior.

"Ce sont des indices qui étaient déjà connus et nous allons aller voir en profondeur. Il y aussi d'autres indices à quelques kilomètres de la mine. Si nous trouvons des cibles intéressantes, nous débuterons les travaux de forages à l'été 2007 et ils pourraient durer deux ou trois ans", mentionne M. Bradley.

Selon lui, un gisement potentiel de nickel est très intéressant au Québec, puisque les indices de présence de ce métal sont rares, à l'exception de certaines régions du Grand Nord où les coûts d'exploitation sont très élevés. De plus, l'intérêt de ce métal a grandi avec la montée vertigineuse de sa valeur. "Dans les années 70, lorsque la mine était ouverte, il se vendait entre 75 sous et 1 dollar la livre et aujourd'hui il vaut environ 14 $ la livre."

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