Les taux de provisionnement des régimes de retraite au Canada ont atteint leur niveau le plus élevé en cinq ans, mais la volatilité des coûts demeure un enjeu, selon une analyse effectuée par la firme de services-conseils Watson Wyatt Worldwide.

Les taux de provisionnement des régimes de retraite au Canada ont atteint leur niveau le plus élevé en cinq ans, mais la volatilité des coûts demeure un enjeu, selon une analyse effectuée par la firme de services-conseils Watson Wyatt Worldwide.

Le taux de provisionnement - soit l'actif du régime divisé par son passif - du régime de retraite type est passé de 89% de la fin septembre 2006 à 105% à la fin du mois de septembre dernier, sur la base des principes comptables généralement reconnus.

En 2006, selon l'étude de Watson Wyatt, l'augmentation du taux de provisionnement était principalement attribuable aux rendements élevés des investissements et à la hausse des taux d'intérêt, alors qu'en 2007, c'est surtout la montée des taux d'intérêt qui a poussé le taux de provisionnement à la hausse.

L'étude signale par ailleurs, que le rendement des investissements a représenté un facteur négligeable. Pendant l'année en cours, le rendement des fonds investis de façon dynamique n'a été que légèrement supérieur à celui des fonds investis de façon prudente.

David Burke, directeur, pratique Retraite de Watson Wyatt au Canada, est d'avis que le régime type dispose maintenant d'une petite réserve lui permettant de se protéger contre les prochaines conditions défavorables, mais qu'il faut continuer de songer aux facteurs de risque.

«Les fluctuations du marché ou les mouvements des taux d'intérêt pourraient rapidement transformer la situation», indique-t-il, ajoutant que «les régimes pourraient redevenir déficitaires et exiger d'importantes cotisations d'équilibre».

Au Canada, la Caisse de dépôt et placement et Teachers comptent parmi les régimes de retraite les plus connus.