Les quatre syndicats de l'usine Kruger totalisant quelque 1000 membres sont convoqués séparément par leurs instances syndicales (SCEP) à une rencontre exploratoire, le lundi 20 août prochain, dans le but d'évaluer dans quelle mesure ils sont prêts à rouvrir leur convention collective, comme le leur demande la direction de l'usine du boulevard Gene-H.-Kruger afin de faire face à la crise actuelle du secteur des pâtes et papier.

Les quatre syndicats de l'usine Kruger totalisant quelque 1000 membres sont convoqués séparément par leurs instances syndicales (SCEP) à une rencontre exploratoire, le lundi 20 août prochain, dans le but d'évaluer dans quelle mesure ils sont prêts à rouvrir leur convention collective, comme le leur demande la direction de l'usine du boulevard Gene-H.-Kruger afin de faire face à la crise actuelle du secteur des pâtes et papier.

Claude Gagnon, représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, (SCEP), a confié que le syndicat avait rencontré la partie patronale à deux reprises, une fois pour poser toutes les questions que leurs membres ne manqueraient pas de soulever et une autre, la semaine dernière, pour recevoir les réponses à ces interrogations.

«Ces questions étaient plutôt des précisions qui nous permettaient d'appeler nos assemblées syndicales, a précisé M. Gagnon. C'est à ce moment-là que nous dévoilerons le contenu des échanges que nous avons eus avec l'employeur. Mais les grandes lignes sont déjà connues (gain sur les bénéfices marginaux, concessions salariales et coupe dans le personnel).»

M. Gagnon ajoute que le syndicat a demandé à l'employeur s'il était prêt, lui aussi, à faire des choses que normalement il ne fait pas.

«À partir de là, on a un ensemble de réponses qu'on sera capables de mettre sur table avec notre monde.»

Le porte-parole syndical précise que le premier objectif de ces assemblées est d'avoir l'assentiment des membres et de voir si le syndicat peut vraiment entamer des discussions avec l'employeur ou complètement fermer la porte.

«Comme exécutif, on peut avoir nos idées et nos lignes de conduite mais on ne veut pas prendre de décision au nom de nos membres, qui eux, paient la note. Il nous faut un mandat.»

Il note que même si le syndicat a la permission de ses membres pour discuter avec l'employeur, du moment que cela touche les conditions de travail, il doit obligatoirement revenir devant l'assemblée.

M. Gagnon s'est toutefois permis une affirmation: «C'est évident, hors de tout doute, qu'on ne touchera pas à toute la convention collective comme le demande l'employeur. Ce qu'on veut faire comprendre à notre monde, c'est que nous allons avoir des discussions exploratoires avec l'employeur et après ça, nous reviendrons devant eux pour prendre des décisions avec les risques que ça implique... s'il y en a.»

Lorsqu'on demande à M. Gagnon s'il sent une certaine ouverture chez ses membres, il répond qu'il faut être prudent à ce sujet. Il a lu lui aussi des articles récents réalisés avec des travailleurs de la Kruger, se montrant disposés à rouvrir leur convention collective.

Il note toutefois qu'il s'agissait-là de jeunes travailleurs qui ont tout intérêt à le faire, puisqu'ils seraient parmi les premiers à perdre leur emploi si aucune entente n'intervient. Le leader syndical dit percevoir une tout autre opinion chez les plus vieux ouvriers.

M. Gagnon laisse aussi entendre que si Kruger veut favoriser à nouveau des départs à la retraite, comme il l'a fait récemment, l'entreprise devra se montrer plus généreuse que la dernière fois, en mars dernier, pour convaincre des ouvriers de plus de 55 ans de partir précocement.

«Malheureusement, il semble que Kruger n'est pas dans une situation pour se montrer plus généreuse», observe M. Gagnon.

Machine no 2

Par ailleurs, en ce qui concerne l'arrêt de la machine numéro 2 chez Kruger-Wayagamak, Jean Majeau, vice-président Affaires publiques, a confirmé que les activités reprendront le 13 août. Entre-temps, les employés ont été autorisés à prolonger leurs vacances d'été.