RBC Capital Markets, plus importante banque d'affaires canadienne, projette d'augmenter ses activités sur le marché américain des valeurs à revenu fixe. Pour ce faire, l'entreprise est disposée à consacrer jusqu'à 1 milliard US en acquisitions, a indiqué Charles Winograd, le PDG de l'entreprise.

RBC Capital Markets, plus importante banque d'affaires canadienne, projette d'augmenter ses activités sur le marché américain des valeurs à revenu fixe. Pour ce faire, l'entreprise est disposée à consacrer jusqu'à 1 milliard US en acquisitions, a indiqué Charles Winograd, le PDG de l'entreprise.

«Si vous examinez ce à quoi nous consacrons le plus de temps, vous constaterez que c'est pour trouver le moyen d'assurer notre essor hors du Canada», a dit M. Winograd au cours d'une entrevue.

«Nous allons accroître nos activités, pas de doute, a-t-il dit, et réaliser des acquisitions au fil du temps.»

La division de banque d'affaires de la Banque Royale du Canada, qui a été en tête l'an dernier de tous les prêteurs canadiens au chapitre des ventes d'actions et d'obligations, accuse toutefois du retard sur des concurrents plus imposants aux États-Unis et en Europe. L'an dernier, la banque torontoise se situait au 19e rang quant à la vente d'obligations américaines, selon des données compilées par Bloomberg.

M. Winograd, qui est chef de la direction de RBC Capital Markets depuis 2001, a précisé que la banque allait embaucher du personnel, ajouter des équipes de banquiers et réaliser des acquisitions pour augmenter ses activités dans le domaine des ventes d'obligations et des transactions aux États-Unis. C'est là une de ses priorités, dit-il, de même qu'un essor en Europe pour fournir davantage de prêts aux projets d'infrastructure comme les routes et les hôpitaux.

«Je crois que dans cinq ans, nous aurons plus d'employés aux États-Unis qu'au Canada», a indiqué M. Winograd. Celui-ci a été l'an dernier le banquier d'affaires le mieux payé au Canada, ayant touché 10,4 millions en salaire, primes et options d'achat d'actions.

«La croissance sera probablement aussi rapide sur les marchés britanniques, européens et asiatiques», a-t-il ajouté.

La plus importante banque canadienne vise un essor international après que les profits des activités de banque d'affaires eurent doublé l'an dernier grâce à un nombre record de transactions. Les bénéfices de RBC Capital Markets ont bondi de 27 % à 420 millions au cours du premier trimestre, grâce notamment aux ventes d'actions et aux conseils fournis en matière de fusions.