Bell a annoncé en fin de journée lundi qu'elle ne renouvellera pas son contrat de services avec son sous-traitant Expertech, ce qui pourrait signifier la fin prochaine de ses activités.

Bell a annoncé en fin de journée lundi qu'elle ne renouvellera pas son contrat de services avec son sous-traitant Expertech, ce qui pourrait signifier la fin prochaine de ses activités.

Bell a affirmé lundi qu'elle transférera ses services d'installation de réseaux à d'autres fournisseurs.

La firme d'ingénierie SNC-Lavalin, qui détient une participation de 25% dans Expertech, qui emploie 1300 personnes, a exprimé son regret à l'annonce de la fin de la collaboration entre les deux compagnies.

«Expertech n'aura d'autre choix que de préparer un plan méthodique pour arrêter progressivement ses activités», a précisé SNC.

En prévision de l'expiration du contrat d'Expertech en 2007, Bell avait sondé le marché pour y solliciter des offres de services mais l'entreprise affirme que les services d'Expertech coûtaient 25 pour cent plus cher que les autres offres qu'elle recevait, a précisé Bell dans un communiqué.

Vu le statut de fournisseur privilégié d'Expertech, Bell lui a offert de se restructurer pour lui permettre de présenter une offre de service plus concurrentielle, mais les employés syndiqués d'Expertech ont refusé le plan de restructuration.

«Nous aurions préféré continuer de travailler avec Expertech, mais le résultat décevant du vote d'aujourd'hui signifie que l'entreprise ne sera pas en mesure de se restructurer et d'offrir ses services à un prix concurrentiel», a déclaré lundi dans le communiqué le président de l'exploitation de Bell Canada, Patrick Pichette.

Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) a dénoncé la décision des dirigeants d'Expertech de fermer l'entreprise au profit d'autres sous-traitants.

«Il s'agit là d'une décision inacceptable», a déclaré Michel Ouimet, vice-président, région Québec, du SCEP.

Le SCEP représente les 1300 techniciens et employés de bureau syndiqués chez Expertech au Québec et en Ontario, dont plus de 600 au Québec.

Selon le syndicat, les concessions demandées portaient sur une réduction globale des salaires, une augmentation des heures de travail, des compressions dans le régime d'avantages sociaux et la mise à pied de près de 400 travailleurs.

La dernière offre patronale a ainsi été rejetée par 65% des membres, a dit le syndicat.

Le SCEP a bien l'intention de tout tenter pour renverser cette décision de fermer l'entreprise, a déclaré M. Ouimet.

Bell Canada est le principal actionnaire d'Expertech avec des parts de 75 pour cent, alors que la firme SNC Lavalin détient, quant à elle, 25 pour cent, a affirmé le SCEP.

L'action de BCE a reculé lundi de 8 cents pour clôturer à 31,35 $ à la Bourse de Toronto.