La Bourse américaine Nasdaq a lancé lundi une nouvelle offre publique d'achat sur le London Stock Exchange (LSE), valorisant ce dernier à environ 5,1 G$ US, dette comprise, alors que le secteur est en pleine consolidation depuis deux ans.

La Bourse américaine Nasdaq a lancé lundi une nouvelle offre publique d'achat sur le London Stock Exchange (LSE), valorisant ce dernier à environ 5,1 G$ US, dette comprise, alors que le secteur est en pleine consolidation depuis deux ans.

Le Nasdaq est le premier actionnaire du LSE avec 28,75% du capital, après d'ultimes rachats d'actions dévoilés lundi. Il a déjà échoué à le racheter en mars pour 2,4 milliards de livres.

Le groupe américain a indiqué lors d'une conférence de presse qu'il souhaitait rencontrer la direction britannique dès ce lundi, en vue d'obtenir son assentiment. Cette dernière s'est montrée peu encline jusqu'ici à s'allier au Nasdaq, sans jamais fermer complètement la porte à une OPA, à condition que son premier actionnaire y mette le prix.

Cette nouvelle OPA intervient alors que le retrait de Deutsche Borse de la course au rachat d'Euronext la semaine dernière a conforté le projet de fusion entre le New York Stock Exchange, premier concurrent du Nasdaq, et Euronext, premier concurrent de la Bourse de Londres.

Elle intervient aussi alors que de grosses banques d'affaires ont dévoilé la semaine dernière un projet de plate-forme d'échange d'actions en Europe, dans le but de concurrencer les places boursières traditionnelles.

Le montant de l'OPA est de 1243 pence par action, montant maximum auquel le Nasdaq avait acheté des actions du LSE cette année et montant minimum auquel il devait lancer son OPA jusqu'en mai en vertu de la régulation financière britannique. Au-delà, il aurait pu payer moins.

Ce montant représente une prime de 54% par rapport au cours de clôture de l'action du LSE le 10 mars, avant que la Bourse de Londres n'annonce avoir été approchée par le groupe américain.

Le London Stock Echange, première place financière en Europe, a rejeté quatre offres de rachat depuis deux ans et son action a plus que triplé de valeur sur la période.

Le Nasdaq va soumettre sa nouvelle OPA dès lundi au régulateur britannique de la concurrence, l'Office of Fair Trading, et «ne s'attend pas à ce que la transaction qu'il propose ne soulève de problème significatif».

La Bourse américaine a en outre eu des «discussions détaillées» avec l'Autorité britannique des services financiers (FSA), qui continuera à réguler le marché en cas de fusion, alors que certains à Londres redoutaient d'être soumis à la régulation américaine Sarbanes-Oxley, plus contraignante et coûteuse.

Le LSE conserverait une direction indépendante basée à Londres, tandis que les réunions du conseil d'administration du Nasdaq se tiendraient régulièrement à Londres où l'opérateur aurait une cotation secondaire.