Il n'y a pas que des motifs de compétitivité internationale qui soutiennent une union des Bourses de Montréal et de Toronto.

Il n'y a pas que des motifs de compétitivité internationale qui soutiennent une union des Bourses de Montréal et de Toronto.

Selon Thomas Caldwell, leurs actionnaaires auraient aussi intérê à un tel regroupement pour éviter une érosion de leur placement.

«Regardez encore ce qui s'est passé en Australie. L'union des bourses de dérivés et d'actions a procuré un rendement équivalent à un plus un égale quatre pour leurs actionnaires, et pas seulement deux», souligne M. Caldwell.

À ce sujet, d'ailleurs, cet entrepreneur financier de 64 ans est sans doute l'un des plus crédibles sur le continent.

La société de gestion de placements qu'il a fondée il y a 27 ans à Toronto, et qu'il dirige encore avec ses fils, Brendan et Theodore, et des associés d'expérience, a fait fortune ces dernières années avec des actions.

Entre autres, Caldwell Financial et ses affiliées, dont la société Urbana, cotée à Toronto, se sont hissées parmi les gros actionnaires de NYSE Euronext.

C'est la société qui gère la Bourse de New York et 11 autres Bourses d'actions et de produits dérivés dans cinq pays d'Europe.

Au dernier compte, les quelque cinq millions d'actions de NYSE Euronext contrôlées par Caldwell Financial et sa affiliées valaient plus de 350 millions US.

S'ajoutent pour plusieurs dizaines de millions en actions de plusieurs autres sociétés de bourse, dont Chicago-BOE, Hong Kong, Londres, Singapour, Japon, Deutsche Boerse, Montréal et Toronto, ainsi que les bourses Amex, de Philadelphie, de Kansas City et de Minneapolis aux États-Unis.

Grâce à ces placements, des fonds communs d'investissement du groupe Caldwell affichent des rendements d'environ 20% depuis un an. Et jusqu'à 65% dans le cas d'un fonds spécifique de Bourses, nommé Caldwell Exchange.

Toutefois, les sociétés à capital ouvert des Bourses de Montréal et Toronto (Gr. TSX) sont parmi celles qui ont perdu le plus de valeur ces derniers mois. Le tiers en moins pour les actions de la Bourse de Montréal depuis leur mise en cote le printemps dernier; repli de 12% pour les actions de TSX durant cette même période.

Selon Thomas Caldwell, ces replis de valeur plus prononcés des Bourses de Toronto et de Montréal pourraient avertir de leur vulnérabilité concurrentielle.

Mais dans l'immédiat, pour Caldwell Financial, ces replis ont procuré des occasions d'achat opportunistes, pour quelques millions de part et d'autre.

Avec l'espoir de profiter d'un regain provoqué, entre autres, par l'union des deux Bourses.