Au cours du mois de mai, selon les statistiques publiées dans le bulletin À prop-EAU de la filiale Énergie électrique Québec, les précipitations enregistrées sur les bassins amont et aval n'ont été que de 36 % de la moyenne. Il s'agit des plus faibles précipitations des 30 dernières années et la troisième plus faible depuis 54 ans.

Au cours du mois de mai, selon les statistiques publiées dans le bulletin À prop-EAU de la filiale Énergie électrique Québec, les précipitations enregistrées sur les bassins amont et aval n'ont été que de 36 % de la moyenne. Il s'agit des plus faibles précipitations des 30 dernières années et la troisième plus faible depuis 54 ans.

"Le déficit moyen total pour avril et mai est maintenant de l'ordre de 50 mm d'eau. Par contre, il faut préciser qu'il est tombé 32 mm d'eau lors des pluies des 4 et 5 juin. Depuis le début de la période de crue, c'est la première fois que la région reçoit autant de pluie", stipule la brochure.

Les précipitations anémiques de mai combinées à une crue printanière relativement faible causée par une sécheresse sur tout le bassin ont eu un impact sur le comportement des trois grands réservoirs de la société. Les hydrologues avaient prévu que les deux grands réservoirs situés en amont (Passes-Dangereuses et Manouane) allaient être à 81 % de leur capacité pour le 1er juin et le lac Saint-Jean à 68 %. La réalité est bien différente. Les deux grands réservoirs qui permettent à Alcan de passer les mois secs d'hiver ne sont remplis qu'à 66 % de leur capacité alors que le lac Saint-Jean a atteint 71 % pour une réserve accumulée dans tout le système de 71 % de capacité.

D'autres statistiques confirment que les apports d'eau dans tout le réseau ont été faibles au cours de la crue printanière. Les déversements d'eau effectués sur la Petite Décharge sont au 5e rang des plus faibles déversements depuis les 54 dernières années. Au cours du mois de mai, le débit moyen du lac Saint-Jean n'a atteint que 57 % des 54 dernières années.

Quant à l'état des réservoirs, il faut remonter à 1998 pour trouver une réserve d'eau comparable pour la même période de l'année. L'an dernier Alcan comptait déjà sur des réservoirs à 93 % de leur capacité. Ce qui a permis à la multinationale de turbiner au maximum dans ses centrales et même de vendre de l'énergie à Hydro-Québec.