Les difficultés financières du groupe Sports Excellence, de Québec, s'aggravent. Quatre de ses magasins André Lalonde Sports, soit la moitié de cette chaîne, doivent liquider leurs surplus de stocks et risquent de disparaître.

Les difficultés financières du groupe Sports Excellence, de Québec, s'aggravent. Quatre de ses magasins André Lalonde Sports, soit la moitié de cette chaîne, doivent liquider leurs surplus de stocks et risquent de disparaître.

La famille Dufresne, qui a revendu le franchiseur André Lalonde Sports à SEC en décembre 2003, possède toujours deux magasins de cette chaîne, à Trois-Rivières et Brossard, qui ne sont pas touchés par les derniers développements.

Sports Excellence Corp. (SEC, ex-Marchands Unis) croyait avoir réglé une bonne partie de ses problèmes, l'automne dernier, mais doit tout reprendre à zéro.

SEC prépare une nouvelle offre pour ses créanciers, sans doute pour le mois d'avril prochain, a déclaré à La Presse Affaires Éric Vincent, l'adjoint du coordonnateur du dossier chez les comptables Samson Bélair Deloitte Touche, Michel Landry.

Le groupe SEC «est en plein milieu d'un plan de réorganisation», a expliqué le nouveau président, Rock Daneau.

La compagnie est en fait une centrale d'achats pour trois chaînes de magasins de sports, de chasse et de pêche, connue sous les bannières Sports Excellence, Propac et André Lalonde Sports. Le nombre de magasins affiliés au Canada a toutefois chuté de 170 à 150, selon le président.

Avec l'arrivée tardive du froid, seulement à la mi-février cette année, d'autres chaînes comme Sports Experts et Oberson ont d'ailleurs aussi lancé des ventes à rabais de marchandise.

SEC a dû demander la protection du tribunal, en vertu de la loi sur les arrangements avec les créanciers (C-36), en septembre dernier.

Le groupe a par la suite offert à ses créanciers de leur rembourser 75 % de ses dettes à moyen terme. L'offre a été acceptée, le tribunal l'a homologuée et SEC a fait un premier versement à ses créanciers, mais le groupe se retrouve de nouveau en défaut de paiement, a expliqué Éric Vincent.

Sports Excellence doit donc tenter de faire accepter cette fois à ses créanciers de leur rembourser moins de 75 % de ses dettes, peut-être 50 %.

Dans ce contexte, le groupe pourrait être vendu. «C'est possible qu'un acheteur se pointe, mais il n'y a pas vraiment de négociations sérieuses», a cependant déclaré Éric Vincent. «Un nouvel actionnaire pourrait arriver, mais il est trop tôt pour en parler», a confirmé Rock Daneau.