Durement secouée par une crise qui s'éternise, l'industrie forestière québécoise n'est pas rendue au bout de ses peines. Le Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ) calcule que les récentes hausses des tarifs d'électricité se traduiront par une augmentation de 90 millions $ de la note énergétique des entreprises forestières.

Durement secouée par une crise qui s'éternise, l'industrie forestière québécoise n'est pas rendue au bout de ses peines. Le Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ) calcule que les récentes hausses des tarifs d'électricité se traduiront par une augmentation de 90 millions $ de la note énergétique des entreprises forestières.

Le directeur de l'énergie au conseil, M. Pierre Vézina, constate que la décision de la Régie de l'énergie qui a accordé mardi dernier une hausse des tarifs d'électricité à Hydro-Québec Distribution est la cinquième augmentation en quatre ans.

«Cette décision, analyse le porte-parole du CIFQ, peut sembler une bonne nouvelle en cette période électorale puisqu'elle n'accorde que 1,9 % en comparaison des 2,8 % réclamés.»

Mais en parcourant le chemin de la croissance des tarifs d'électricité depuis 2004, M. Vézina en vient à la constatation que les consommateurs québécois doivent payer 13 % de plus pour leur énergie électrique.

Toutes ces hausses ont fouetté les membres du CIFQ. M. Vézina rapporte que bon nombre d'eux ont signalé au conseil que leurs usines américaines paient maintenant moins cher l'électricité que celles du Québec.

Devant la tournure des événements, les dirigeants du conseil estiment que des aménagements sont nécessaires pour rendre les usines québécoises plus compétitives.

«Le financement des tarifs d'électricité du secteur résidentiel par les entreprises, se demande M. Vézina, est-il logique dans une société où on vise la création d'emplois et de richesses?»

Le spécialiste du CIFQ ne rate pas l'occasion de mettre en lumière que l'indice des prix à la consommation a augmenté de 8,4 % depuis 2004 alors que les consommateurs doivent payer 13 % de plus pour leur électricité.

«Demander 3 %, indique M. Vézina, pour en obtenir 2 % est une pratique connue qui n'offre que bien peu de soulagement pour les consommateurs.»

Malgré cette dénonciation, le CIFQ retient quand même certains aspects positifs dans la décision de la Régie de l'énergie. Il met le doigt, entre autres, sur la révision de l'inferfinancement des coûts d'approvisionnement post patrimoniaux, et sur l'amélioration de l'efficience d'Hydro-Québec.

«Dorénavant, explique M. Vézina, le contrôle des charges d'exploitation fera parti des préoccupations de la régie et des intervenants.» Les dirigeants du conseil se réjouissent également de constater que la régie réitère sa préoccupation quant à la stabilité des tarifs.