L'évolution des marchés boursiers canadien et américain fait dire à un expert qu'il faut maintenant pencher un peu plus vers le Sud dans la répartition d'un portefeuille d'actions.

L'évolution des marchés boursiers canadien et américain fait dire à un expert qu'il faut maintenant pencher un peu plus vers le Sud dans la répartition d'un portefeuille d'actions.

Denis Durand, associé principal chez Jarislowsky Fraser, a tracé la semaine dernière devant les membres du Cercle Finance à Québec un portrait somme toute assez partagé des perspectives boursières d'Amérique du Nord sur fond de ralentissement de l'économie des États-Unis.

Mais surtout à cause de l'étroitesse de certains secteurs d'investissement au Canada, il préconise maintenant de répartir un portefeuille d'actions à environ 50-50 entre New York et Toronto. Il y a quelques années, il suggérait plutôt une approche à 60 % Canada et 40 % États-Unis.

Dans un secteur comme les produits de consommation, il n'y a plus vraiment de choix, de ce côté-ci de la frontière, pour investir par exemple dans l'industrie brassicole avec toutes les transactions qui ont modifié la propriété des grandes sociétés.

Et, c'est bien connu, Wall Street est aussi la place de prédilection pour ceux qui cherchent une variété de titres d'un secteur porteur comme celui de la santé.

Cependant, dit Denis Durand, le secteur des technologies devient cher avec l'engouement pour des titres comme Google. Il retrouve certaines caractéristiques de la bulle de 2000, puisque certains titres ont atteint 80 % du sommet obtenu alors.

Il faut, explique l'expert, se positionner en fonction d'un ralentissement de l'économie surtout aux États-Unis où les ventes des exportateurs canadiens de matériaux sont défavorisées.

Sur l'évolution du dollar canadien, M. Durand croit qu'il a peu de chances de chuter sous les 83 ¢US, même si le huard peut être sous pression à la baisse jusqu'à ce que le prix du pétrole remonte.