Les Etats membres du FMI ont approuvé lundi à une large majorité une vaste réforme interne qui vise à donner davantage de poids aux économies émergentes au sein de l'institution pour l'adapter au 21e siècle, a annoncé le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück.

Les Etats membres du FMI ont approuvé lundi à une large majorité une vaste réforme interne qui vise à donner davantage de poids aux économies émergentes au sein de l'institution pour l'adapter au 21e siècle, a annoncé le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück.

Le projet a été approuvé par 90,6% des voix, à la veille de l'assemblée annuelle du Fonds monétaire international à Singapour, a-t-il dit. Un quorum minimum de 85% des voix était nécessaire.

"Le fait que 90,6% des Etats membres du FMI aient approuvé" le projet "est un très bon résultat" et un développement "important", a déclaré aux journalistes Peer Steinbrück. "Autrement, cela aurait jeté une ombre sur la réunion", a-t-il dit.

Dans un premier temps, les droits de vote de quatre pays - Chine, Corée du Sud, Mexique et Turquie - considérés comme les plus sous-représentés actuellement au sein de l'institution, sont légèrement relevés. La modification représente 1,8% du total des droits de vote.

Ensuite, les Etats membres vont redéfinir la formule de calcul des quote-parts qui déterminent les droits de vote, contributions au budget et accès aux financements pour tous les pays membres.

Il s'agit de trouver une nouvelle formule plus claire et plus simple basée sur différentes variables permettant de mieux refléter le véritable poids économique des pays à l'heure de la mondialisation accrue.

L'instance dirigeante du FMI, le comité monétaire et financier international, qui avait approuvé le projet de réforme dimanche, a souhaité qu'il aboutisse au plus tard à l'automne 2008.

Son président, le ministre britannique des Finances Gordon Brown, a affirmé que "cela constituera la plus importante réforme du FMI en 60 ans".

Plusieurs craintes se sont exprimées avant même le lancement officiel des négociations. Les pays d'Amérique latine notamment redoutent d'être les perdants de la redistribution des votes qui devrait favoriser surtout les économies émergentes d'Asie.

Les petits pays européens, de leur côté, ont peur de faire les frais de l'opération en étant contraints de céder une part importante de leurs droits de vote. La Belgique par exemple compte plus de voix que l'Inde dans la répartition actuelle.

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