OmegaChem produit les ingrédients de base qui entrent dans la préparation des médicaments. Ils sont un peu des apothicaires des temps modernes. La chimie organique est leur spécialité. OmegaChem travaille dans la haute technologie depuis presque 20 ans. Plutôt discrète, la compagnie de Lévis est, chose étonnante, plus connue à New York et à Boston que dans la région. Sa réputation est mondiale. Elle exporte dans 36 pays.

OmegaChem produit les ingrédients de base qui entrent dans la préparation des médicaments. Ils sont un peu des apothicaires des temps modernes. La chimie organique est leur spécialité. OmegaChem travaille dans la haute technologie depuis presque 20 ans. Plutôt discrète, la compagnie de Lévis est, chose étonnante, plus connue à New York et à Boston que dans la région. Sa réputation est mondiale. Elle exporte dans 36 pays.

Dans leur laboratoire de la Rive-Sud, une trentaine de chimistes et de docteurs en sciences créent des molécules par dizaines. Dans le catalogue de produits d'OmegaChem, on en dénombre 300. Des poudres de leur invention que commandent les sociétés pharmaceutiques du monde entier. Dans la liste des clients, des noms aussi prestigieux que Merck Frosst, Ayerst, AstraZeneca, Aldrich et Lancaster.

Qui sait ? Peut-être y a-t-il une de nos molécules dans la composition du Viagra ? avance le fondateur et président de l'entreprise, François Laflamme. Mais ça, personne ne nous le dira !

Eux sont au début de la chaîne de fabrication d'un médicament. Ils fournissent la matière première. Certaines de leurs molécules servent à tester la toxicité d'un produit, d'autres son efficacité. "Il y autant de molécules que de propriétés à tester et notre mission, c'est de répondre aux besoins des pharmaceutiques", précise le vice-président Raynald Bourassa.

À la mi-mars, OmegaChem signait d'ailleurs un partenariat de 8,5 millions $ sur trois ans avec les centres de recherche d'AstraZeneca du Canada, des États-Unis et de la Suède. L'entreprise a le mandat de développer pour la multinationale des molécules de chimie organique destinées au traitement de la douleur et de certaines maladies reliées au cerveau. Une quinzaine de nouveaux chimistes seront affectés à ce projet.

même longueur d'onde

Chez OmegaChem, Éric Pelchat, François Laflamme et Raynald Bourassa sont comme les trois mousquetaires. Ils partagent une même philosophie de compagnie. À leurs yeux, c'est essentiel. "Peu importe le type d'entreprise que vous possédez, disent-ils, il est impératif, de nos jours, d'offrir de la qualité, d'utiliser les meilleurs procédés et de livrer just in time." Mais il ne faut pas négliger le contrôle coûts, ajoute le directeur finances et ventes, Éric Pelchat. "Chez nous, on est innovateur et productif parce qu'on fait les choses de la bonne façon. C'est une des clés de notre rentabilité. Résultat : on arrive à compétitionner les Chinois sur leur propre terrain." Et parmi les entreprises des sciences de la vie, elle est une des rares à faire des profits.

OmegaChem aura bientôt 20 ans. "Nous avons grandi par nos propres moyens, précise encore François Laflamme. L'entreprise est privée et le restera, confirment les trois partenaires, même s'ils demeurent ouverts aux bons partenariats.

Depuis le début des années 2000, OmegaChem connaît un essor époustouflant, reconnaît François Laflamme. "Nous enregistrons une croissance moyenne de 25 % par année."

Grâce à une saine gestion des finances, la compagnie a pu réinvestir dans un nouveau labo et de l'équipement. Elle a notamment acheté un appareil de résonance magnétique d'une valeur de 300 000 $. "Avant, nous utilisions celui de l'Université Laval. Mais c'était un va-et-vient constant", souligne Raynald Bourassa. Quant au nouveau laboratoire situé à Saint-Romuald, il est à la fine pointe de la technologie et des normes de l'environnement. L'investissement avoisine les 5 millions $.