Les Ailes de la Mode se retrouvent au coeur d'une poursuite et le magasin pourrait même être évincé du Carrefour Laval.

Les Ailes de la Mode se retrouvent au coeur d'une poursuite et le magasin pourrait même être évincé du Carrefour Laval.

Le Journal de Montréal révèle jeudi matin que le standing des Ailes de la Mode a tellement diminué depuis la vente au géant ontarien Fairweather, qui en a fait un magasin de vêtements bon marché, que le Carrefour Laval veut évincer ce commerce qui devient gênant pour l'image et la rentabilité du centre commercial.

L'espace loué est devenu partiellement inutilisé, et on y vend des marchandises de moyenne à bas de gamme qui sont fréquemment en solde et qui projettent une image d'abandon et de détresse qui affecte l'image et la réputation du centre commercial, lit-on dans une poursuite déposée cette semaine en Cour supérieure par le Carrefour Laval contre Les Ailes de la Mode.

Le Journal de Montréal précise qu'on ne fait pas qu'y réclamer l'éviction des Ailes, on exige aussi le paiement du loyer sur le bail venant à échéance en 2011, soit 3,5 M$.

L'entreprise fondée en 1993 par Paul Delage-Roberge projetait, jusqu'à sa vente en août 2005, une image de raffinement.

C'est dans cette optique que le Carrefour Laval avait loué en 1996 un local de près de 60 000 pieds carré aux Ailes.

«Le locataire exploitera de façon active et continue et avec soin son entreprise dans la totalité des lieux d'une façon moderne, digne, et efficace, de façon compatible avec le mode d'exploitation des centres commerciaux de première qualité», stipule le bail venant à échéance en 2011.

Réalité plutôt méconnue et mise au jour par cette poursuite, c'est le pourcentage des ventes des commerces que touchent les centres commerciaux, en plus de leur loyer.

Carrefour Laval allègue que les ventes des Ailes ont chuté de 65% entre les années 2001-2002 et 2005-2006. Or, Les Ailes doivent verser 2 ou 4% de leurs ventes annuelles, selon leurs performances, au Carrefour.

«Les Ailes se sont comportées de façon à ce que maintenant, il leur devient impossible de générer des profits suffisants pour payer le pourcentage dû au Carrefour Laval», accuse la poursuite.