«Le Port de Québec fait partie du paysage, mais savez-vous que toutes les fois qu'un navire est à quai, ça représente des retombées économiques de 200 000 $ à 300 000 $ pour la région. Quand un céréalier de 100 000 tonnes s'amarre aux silos de Bunge, c'est le blé du Manitoba à destination de l'Italie qui est chargé sur nos quais. Quand Arrimage Saint-Laurent a investi 20 millions $ dans la construction d'un terminal pour l'entreposage du nickel de la compagnie Inco, 50 emplois ont été créés.»

«Le Port de Québec fait partie du paysage, mais savez-vous que toutes les fois qu'un navire est à quai, ça représente des retombées économiques de 200 000 $ à 300 000 $ pour la région. Quand un céréalier de 100 000 tonnes s'amarre aux silos de Bunge, c'est le blé du Manitoba à destination de l'Italie qui est chargé sur nos quais. Quand Arrimage Saint-Laurent a investi 20 millions $ dans la construction d'un terminal pour l'entreposage du nickel de la compagnie Inco, 50 emplois ont été créés.»

Les exemples du genre, le pdg du Port de Québec, Ross Gaudreault, en a à la tonne.

Hier (mercredi), il s'est fait un plaisir d'en donner aux membres de la Chambre de commerce des entrepreneurs de Québec dont il était l'invité d'honneur.

Pour lui, le port est un moteur économique essentiel. «Plus vous investissez dans vos installations, dit-il, et plus elles vous rapportent.»

À preuve en cinq ans, le Port de Québec est celui qui a connu la plus forte croissance sur le Saint-Laurent. Depuis trois ans, nos échanges avec l'Asie notamment la Chine se multiplient. Pour Ross Gaudreault, l'équation est simple: un exportateur en Chine plus un acheteur américain égale un emploi à Québec.

«La raison? Nous sommes un pont entre le marché chinois et celui des Grands Lacs», explique-t-il. Et aujourd'hui, près de 5000 Québécois travaillent grâce aux activités générées par le Port de Québec.

Mais il pourrait y en avoir davantage, dit Ross Gaudreault, si les Québécois voyaient le port comme un avantage stratégique plutôt qu'un mal nécessaire. Il se désole qu'aucun projet industriel majeur n'ait abouti au cours des 30 dernières années.

«Pourquoi est-ce qu'un projet comme Rabaska trouve autant d'opposants», demande-t-il. Une ville patrimoniale comme Barcelone en Espagne abrite un port méthanier deux fois plus gros que ce que Rabaska veut construire à Québec. Et rien de catastrophique ne s'est produit. Pour moi, Rabaskca, c'est un investissement privé de 800 millions $ qui serait profitable pour la région.»

Bienvenue aux croisiéristes

Depuis 20 ans qu'il est en poste, Ross Gaudreault a réussi de bons coups dont celui d'avoir attiré la grande industrie des croisières sur le Saint-Laurent.

Il rappelle que l'investissement de 20 millions $ dans un terminal de croisières en 2001 revêt la même importance aujourd'hui que les travaux de rénovation en cours à l'aéroport de Québec.

«Grâce à cet équipement, nous avons accueilli près 125 000 croisiéristes, l'an dernier, soit le double par rapport à 2000.»

Mais pour rester compétitif, M. Gaudreault voudrait ajouter la Côte-Nord, les îles Mingan, le fjord du Saguenay et Percé à l'itinéraire des paquebots sauf qu'à Percé, il n'y a pas assez d'autobus pour transporter tous les passagers.

«Il faut aider ces régions», lance-t-il.

Fêtes du 400e de Québec

Bien qu'il soit fier des trois parcs - bassin Brown, Pointe-à-Carcy et baie de Beauport - qui seront aménagés en bordure du fleuve Saint-Laurent pour les Fêtes du 400e, M. Gaudreault évalue ce cadeau à 30 M $.

«Nous avons légué cinq millions de pieds carrés de terrains industriels à la Ville de Québec, lance-t-il, et sachez qu'aucun autre port au Canada n'en aurait fait autant." C'est pourquoi M. Gaudreault affirme qu'il n'est plus question de céder le moindre pouce de terrains à des fins récréotouristiques. Nous avons besoin d'espaces pour nous développer, dit-il. Et les pieds carrés nous sont comptés.»

À ses yeux, le port est un enjeu régional que des géants industriels mondiaux utilisent. On retrouve dans les BlackBerry de multinationales telles Mital Steel, Severstal ou Méthanol Holding, le code régional 418. «Et la plupart du temps c'est au Port de Québec que ça sonne», a-t-il conclu.