L'important projet industriel de l'homme d'affaires américain Evans Sealander à Stanstead pourrait déboucher sur des résultats concrets à court terme. Après quelques années d'exploitation, l'entreprise qu'il compte créer dans l'ancienne usine de la compagnie Butterfield emploierait 200 travailleurs.

L'important projet industriel de l'homme d'affaires américain Evans Sealander à Stanstead pourrait déboucher sur des résultats concrets à court terme. Après quelques années d'exploitation, l'entreprise qu'il compte créer dans l'ancienne usine de la compagnie Butterfield emploierait 200 travailleurs.

Le principal artisan de ce projet aurait souhaité que son usine voit le jour plus rapidement. Mais il affirme que les étapes préalables à sa création sont plus longues que prévu. Il aligne présentement les chiffres afin qu'aucune mauvaise surprise ne survienne.

Possédant une maison à Stanstead depuis peu, M. Sealander s'est notamment associé à Enerkem technologies, une entreprise bien connue à Sherbrooke, ainsi qu'à la Coopérative électrique du Vermont pour mener à bien son projet.

L'objectif de l'homme d'affaires est d'abord de développer, en se servant de la technologie de l'entreprise Enerkem, un appareil de taille relativement petite qui générerait de l'électricité et de la chaleur à partir de matières organiques.

Une fois la première phase de développement terminée, Evans Sealander désire produire en série cet appareil mobile, qui offrirait entre un et trois mégawatts d'électricité.

"Il y a énormément d'intérêt pour ce que nous voulons fabriquer, assure l'entrepreneur américain. On croit qu'on deviendra des leaders avec notre projet. C'est l'avenir."

Ce sont les petites organisations commerciales ou institutionnelles, installées en milieux rural ou éloigné, qui composent la clientèle cible. Le fondateur d'Enerkem, Esteban Chornet, indique par exemple que les stations de ski sont des clients potentiels.

Vraisemblablement confiant de voir ce projet aboutir, M Chornet souligne cependant que des étapes importantes restent à franchir avant la mise en marché des appareils. Il s'abstient de confirmer que le démarrage des activités aura lieu "vers le milieu de l'été prochain", tel que l'affirme Evans Sealander.

À Stanstead pour y rester

Evans Sealander assure que son entreprise s'installera à Stanstead pour de bon. Pas question de la transférer ailleurs, quoi qu'il arrive durant les prochaines années.

"J'ai longtemps vécu près de cette municipalité, mais du côté américain. J'aime beaucoup Stanstead, mentionne-t-il. J'ai le goût de faire des affaires au Québec et aux États-Unis. Et, parce qu'elle est presque sur la frontière, cette ville est une sorte de symbole."

L'entrepreneur croit être en mesure de dénicher tous les employés dont il aura besoin même si Stanstead est située relativement loin des grands centres. Plusieurs ingénieurs et techniciens seront embauchés, mais également de nombreux journaliers. Ces derniers n'auront vraisemblablement besoin que d'un diplôme de cinquième secondaire pour être engagés.

jean-francois.gagnon@latribune.qc.ca