Londres talonne Paris au classement des villes les plus riches du monde et devancera la capitale française d'ici 2020, selon une étude du cabinet d'audit PriceWaterhouseCoopers (PwC) publiée mercredi, qui souligne la forte poussée des métropoles de pays émergents à cet horizon.

Londres talonne Paris au classement des villes les plus riches du monde et devancera la capitale française d'ici 2020, selon une étude du cabinet d'audit PriceWaterhouseCoopers (PwC) publiée mercredi, qui souligne la forte poussée des métropoles de pays émergents à cet horizon.

En 2005, l'agglomération parisienne au sens large (9,8 millions d'habitants) se situait au cinquième rang mondial, avec un PIB de 460 G$ US mesuré selon la méthode de la parité de pouvoir d'achat. Londres était sixième avec 452 G$ US pour 8,5 millions d'habitants.

Les quatre villes les plus riches étaient Tokyo (1.191 G$ US pour 35,2 millions d'habitants), New York (1.133 G$ US, 18,7 millions d'habitants), Los Angeles (639 G$ US, 12,3 millions d'habitants) et Chicago (460 G$ US, 8,8 millions d'habitants).

Mais en 2020, PwC prévoit que Londres grimpera au quatrième rang mondial, devant Chicago et Paris, les trois premières villes ne changeant pas. Selon le cabinet, Londres comptera alors 8,6 millions d'habitants pour un PIB de 708 GS US, en hausse de 57% par rapport à 2005, contre 9,9 millions d'habitants et 611 GS US (+33%) pour Paris.

La croissance des revenus générés par les services financiers dans la City sera le moteur principal de l'accroissement de la richesse de la capitale britannique, estime le cabinet, et se fera en dépit de la montée en puissance des grandes villes des pays émergents.

En effet, selon des calculs à parité de pouvoir d'achat, cinq villes émergentes faisaient partie des 30 plus riches en 2005: Mexico (8e), Buenos Aires (13e), Sao Paulo (19e), Moscou (25e) et Rio de Janeiro (30e).

Les années à venir vont voir une entrée en force des villes émergentes asiatiques, et en 2020, Shanghaï (16e), Bombay (24e), Istanbul (27e), Pékin (29e) ou Manille (30e) seront parmi l'élite, qu'aura quittée Rio.

Le responsable de la macroéconomie à PwC, John Hawksworth, a souligné qu'à l'avenir, seules pourraient se maintenir dans le haut du classement les villes de services (financiers ou au consommateur), comme Londres, «qui ont en la matière un avantage comparatif qui ne peut être si facilement imité par les étoiles montantes chinoises, indiennes ou brésilienne».

Thomas Hoehn, en charge de l'économie à PwC, a invité les grandes villes de la vieille Europe à voir la montée en puissance des émergents «davantage comme une chance que comme une menace».

«Rome, Vienne et Berlin - qui ne figurent même pas actuellement parmi les trente plus riches, et vont encore reculer - pourraient bénéficier de revenus en augmentation grâce aux touristes des villes émergentes.

Londres et Francfort profiteraient d'échanges de services financiers accrus, et Paris et Milan pourraient trouver de nouveaux débouchés pour la mode», a suggéré John Hawksworth.