La spectaculaire descente du titre de Groupe ADF (T.DRX), mercredi, n'a fait que le ramener à son niveau d'avant l'annonce du plus gros contrat de son histoire.

La spectaculaire descente du titre de Groupe ADF [[|ticker sym='T.DRX'|]], mercredi, n'a fait que le ramener à son niveau d'avant l'annonce du plus gros contrat de son histoire.

L'action du fabricant de structures d'acier a perdu plus du quart de sa valeur après que la compagnie eut informé le marché de l'annulation de ce contrat de près de 111 M$ par un client du Midwest américain.

Elle a clôturé hier à 1,85 $, soit le même cours que le 2 octobre, jour de la divulgation du contrat

L'action s'était progressivement hissée jusqu'aux abords du seuil des 3 $ dans les deux mois suivant la bonne nouvelle.

«Une entente pareille, ça arrive une fois dans la vie d'une entreprise», confie le chef de la direction financière de la compagnie de Terrebonne, Louis Potvin.

Il espère d'autant moins remplacer l'entente que la valeur des commandes habituelles de la compagnie se situe entre 5 et 25 M$.

Mais l'avenir reste souriant pour ADF, assure-t-il. D'abord, l'entreprise ne revient pas tout à fait à la case départ puisqu'elle s'attend à une compensation de 3 à 10 M$ de la part du client, avec qui elle négocie.

La perspective de ce dédommagement pourrait expliquer la remontée près de 5 % que connaissait le titre mercredi après-midi.

Ensuite, Groupe ADF indique que son marché, celui de la construction non résidentielle, a repris de la vigueur après le ralentissement qui a suivi les attentats du 11 septembre 2001.

«Notre année était faite avec le contrat du Midwest, mais même sans lui, notre carnet de commandes s'élève à 47 M$ et nous conduit jusqu'à l'été», assure-t-il.

ADF, qui avait commencé à embaucher pour remplir la commande d'octobre, n'a d'ailleurs pas l'intention de faire des mises à pied.

«Il y a beaucoup de projets sur la table à dessins à New York, poursuit Louis Potvin. Et le fait qu'on ait libéré de la capacité, ça attire des clients.»

ADF mise sur les structures lourdes (de 40 à 50 tonnes), un segment que peu de joueurs occupent. «Ça nous donne une capacité de production unique en Amérique du Nord», estime M. Potvin.

La compagnie ne divulgue pas l'identité du client américain qui a passé puis annulé la commande, mais il s'agit d'un fabricant de centrales énergétiques au charbon. «On ne nous a pas donné la raison, dit Louis Potvin. Ils ont peut-être eu des problèmes de permis.»

Groupe ADF a déclaré des profits de 1,9 M$ pour sa dernière année financière, sur un chiffre d'affaires de 26 M$.