Le deuxième appel d'offres d'Hydro-Québec pour l'achat de 2000 mégawatts d'énergie éolienne suscite beaucoup d'intérêt chez les promoteurs de projets, mais pas mal moins chez les fabricants de turbines, que les exigences de contenu local imposées par le gouvernement rebutent. De toute façon, les fabricants ne suffisent pas à répondre à la demande mondiale pour leurs machines.

Le deuxième appel d'offres d'Hydro-Québec pour l'achat de 2000 mégawatts d'énergie éolienne suscite beaucoup d'intérêt chez les promoteurs de projets, mais pas mal moins chez les fabricants de turbines, que les exigences de contenu local imposées par le gouvernement rebutent. De toute façon, les fabricants ne suffisent pas à répondre à la demande mondiale pour leurs machines.

GE, dont les turbines de 1,5 mégawatt équiperont toutes les éoliennes du premier appel d'offres, ne sait pas encore s'il participera au second appel, a fait savoir, cette semaine, son directeur général des ventes pour le Canada et le nord-est des États-Unis, Simon Olivier. "Il y a moins d'intérêt", a-t-il dit, en marge d'un colloque sur l'énergie éolienne qui se tenait à Montréal.

Le marché éolien a beaucoup changé depuis la conclusion du premier appel d'offres d'Hydro-Québec, en février 2005. Les projets se multiplient partout dans le monde, notamment aux États-Unis, et les fabricants de turbines n'en produisent pas assez pour répondre aux besoins. Pourquoi les turbiniers se soumettraient-ils aux exigences du gouvernement québécois, qui les obligent à investir au Québec, alors que d'autres clients s'arrachent leurs turbines sans poser une seule condition ? "C'est la réflexion qu'on est en train de faire", a dit le porte-parole de GE.

Des dizaines de projets éoliens sont actuellement à l'étude au Québec. Selon certaines sources dans l'industrie, Hydro aura l'embarras du choix, puisqu'elle pourrait recevoir des projets totalisant 8000 mégawatts, soit quatre fois la quantité qu'elle veut acheter.

Mais il faudra trouver des turbines pour ces nouveaux mégawatts, ce qui est encore loin d'être assuré. Autre signe du manque d'intérêt des grands manufacturiers de turbines pour les projets éoliens du Québec, deux d'entre eux, Siemens et Gamesa, étaient absents au colloque, alors qu'ils y avaient participé l'an dernier.

© 2006 Le Droit. Tous droits réservés.