Les membres de la CRÉ s'adressent à leur tour au gouvernement provincial dans le dossier de la crise forestière.

Les membres de la CRÉ s'adressent à leur tour au gouvernement provincial dans le dossier de la crise forestière.

Après une rencontre de plus de deux heures en matinée avec tous les intervenants régionaux du milieu forestier, les élus ont décidé unanimement d'une résolution qu'ils feront parvenir dans les prochaines heures à l'Assemblée nationale.

Le président de la Conférence régionale des élus, Serge Simard croit que ce coup de barre devrait permettre à l'industrie de traverser la crise qui devrait durer entre 18 et 24 mois. Il admet tout de même qu'il faudra plus pour retrouver la croissance.

"Il s'agit d'un position à court terme qu'il faut prendre rapidement pour tout au moins atténuer la crise sans précédent qui touche l'industrie forestière. Nous voulons permettre aux industries de demeurer ouvertes et aux autres de rouvrir leurs portes. On veut se donner de l'oxygène pour les deux ou trois prochaines années", explique Serge Simard.

"Pour le gouvernement, c'est un virage important. On lui demande de réduire les droits de coupe de 50%. L'industrie forestière ne deviendra toutefois pas florissante. Pour ce faire, il faudra que le marché reprenne et ce n'est pas demain la veille."

Décus

Les élus de la CRÉ en avaient gros sur le coeur lors d'une assemblée publique jeudi après-midi. Ils s'avouent très décus d'avoir appris au cours de la journée d'hier que le ministère des Ressources naturelles ne comptabilisaient plus les pertes d'emplois. Il s'agit d'un argument de plus pour eux afin de ramener la gestion forestière dans les régions ressources.

"On nous avait traité d'oiseaux de malheur lors du dépôt du rapport Coulombe en avril 2005. Près de deux ans plus tard, le malheur est bel et bien présent. Personne ne nous a pris au sérieux", souligne Serge Simard.

Le préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, Réjean Bouchard a profité de l'assemblée d'hier pour dire qu'il aimerait que le ministre des Ressources naturelles, Pierre Corbeil, clarifie sa position quand il dit que l'avenir de l'industrie forestière passe par les grandes scieries.

"Plusieurs municipalités de la région ont comme principal moteur économique une petite ou une moyenne scierie. Est-ce un signal que le gouvernement provincial laisse tomber les régions? Il faudrait lui demander de clarifier le message qu'il lance", raconte Réjean Bouchard dans un ton qui ne laisse pas de doute.

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