Montréal, «un marché attrayant et sous-évalué», est en plein centre du radar de la firme immobilière néo-écossaise Homburg.

Montréal, «un marché attrayant et sous-évalué», est en plein centre du radar de la firme immobilière néo-écossaise Homburg.

L'entreprise tenait pour la première fois son assemblée annuelle dans la métropole, hier, quelques mois après avoir acheté le Fonds de placement immobilier Alexis Nihon.

Homburg a depuis revendu la presque totalité des immeubles du groupe Alexis Nihon à Cominar pour 592 millions de dollars. Elle a seulement conservé quelques édifices de prestige... et 130 employés.

Les travailleurs seront regroupés au sein de la nouvelle filiale québécoise d'Homburg.

«C'est presque comme s'il y aura deux sièges sociaux: un à Montréal et un à Québec», a indiqué Richard Homburg, président et chef de la direction, pendant un point de presse après l'assemblée.

Le dirigeant est visiblement enthousiasmé par Montréal. Il a souligné à plusieurs reprises combien il croyait au potentiel de croissance de la métropole, vendredi. «Montréal est une ville de 3,5 millions d'habitants, de classe mondiale. Bien sûr, certaines industries déclinent, mais elles seront remplacées par d'autres.»

Gare Viger

Homburg fait partie du consortium qui a racheté l'ancienne gare Viger en mai 2006.

Le groupe compte investir 350 millions de dollars pour transformer l'édifice - construit par le même architecte que le Château Frontenac - en un hôtel de luxe, auquel seront jumelés des commerces, des appartements en copropriété et un vaste stationnement souterrain de 1600 places.

«On est confiants que ça va attirer des tas de gens à Montréal», a lancé M. Homburg.

Le projet sera soumis aux citoyens aujourd'hui, lundi et mardi. La Ville et le conseil d'arrondissement de Ville-Marie devront ensuite se prononcer, avant que ne soit organisée une deuxième consultation populaire.

Le président de Homburg ne craint pas que le futur hôtel vienne créer une surcapacité dans un quartier où de nombreux hôtels sont en construction ou ont récemment ouvert leurs portes. Selon lui, le Château Viger offrira une expérience "unique" aux touristes. Il espère même attirer un musée sur le site.

Michel Archambault, titulaire de la chaire de tourisme de l'UQAM, croit que l'ajout d'unités résidentielles au complexe hôtelier ajoute à la viabilité du projet.

«C'est une tendance lourde depuis trois ou quatre ans: le Crystal (de la Montagne), ça va être ça, Le Ritz, il semble que ça va être ça, le Plaza à New York, ça va être ça.»

Homburg a connu une année de forte croissance en 2006, alors que son actif s'est accru de 100%, à 2 milliards de dollars. L'entreprise possède des immeubles au Canada, aux États-Unis et en Europe.