L'usine d'Olymel à Magog pourrait bientôt disparaître pour laisser la place à un important projet immobilier, un scénario qui semble inévitable depuis le licenciement des travailleurs en 2005.

L'usine d'Olymel à Magog pourrait bientôt disparaître pour laisser la place à un important projet immobilier, un scénario qui semble inévitable depuis le licenciement des travailleurs en 2005.

Selon des informations dévoilées par Le Reflet du Lac, la compagnie Olymel a reçu une offre d'achat pour son usine, complètement fermée depuis décembre 2005. La démolition des installations suivrait la transaction.

Maire de Magog, Marc Poulin croit qu'à court terme le bâtiment industriel ne sera plus qu'une "coquille vide". Beaucoup d'équipements ont effectivement déjà été déménagés, sans compter que des travailleurs s'affairent depuis un certain temps à récupérer des matériaux à l'intérieur.

À ses yeux, la construction d'immeubles résidentiels à cet endroit se voudrait une "bonne nouvelle", considérant qu'on retrouve des résidences tout autour de l'usine. "On a eu des tas de plaintes, au fil des ans, à cause des activités de cette entreprise", rappelle-t-il.

D'ailleurs, son conseil municipal a adopté un amendement de zonage cet automne qui fait en sorte d'empêcher toute activité industrielle sur le terrain où prend place l'usine. "On souhaite que les entreprises s'installent plutôt dans notre parc industriel aujourd'hui."

De plus, le maire se réjouit de savoir que des nouveaux logements seraient construits si près du centre-ville de Magog. "Les personnes aînées et les jeunes travailleurs recherchent ça."

La Ville de Magog a récemment évalué combien de logements pourraient voir le jour sur le terrain qui deviendrait vacant, en tenant compte des normes applicables dans le secteur. Et, d'après M. Poulin, le nombre serait tout à fait appréciable.

Une usine peu attrayante

Malgré que le milieu ne s'attendait guère à ce qu'une nouvelle entreprise s'installe dans l'usine d'Olymel, des démarches ont été effectuées afin que ce scénario se concrétise.

Quelques compagnies ont démontré de l'intérêt pour le bâtiment et se sont renseignées concernant les règlements de zonage. Des visites ont même eu lieu. Mais rien n'est allé très loin.

"C'est un bâtiment immense avec beaucoup de petits espaces et des plafonds bas. Elle est spécialement adaptée à l'industrie agroalimentaire", confie le directeur général du Centre local de développement de la MRC de Memphrémagog, Ghyslain Goulet.

Parmi les entreprises qui ont songé à l'acheter, l'une avait un projet qui rappelaient les activités d'Olymel. Le hic, c'est que le transformateur de viandes ne voulait pas que son usine soit acquise par une compagnie du même secteur que lui.

M. Goulet laisse entendre que, dans les cas d'usines plus conventionnelles, il est davantage facile de dénicher un acheteur. "Par exemple, l'édifice que GDX a quitté ces dernières années, dans le parc industriel, a vite accueilli des travailleurs de Gurit", note-t-il.

jean-francois.gagnon@latribune.qc.ca