Carmen Bujold est probablement l'une des rares femmes du Québec qui manie aussi bien les ciseaux de coiffure que la torche en soudure! Peu de temps après avoir réorienté sa carrière vers le domaine de la soudure, la femme de Valcourt a reçu le Prix Santé et sécurité au travail de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) dans le cadre du concours national Chapeau, les filles! 2007.
Carmen Bujold est probablement l'une des rares femmes du Québec qui manie aussi bien les ciseaux de coiffure que la torche en soudure! Peu de temps après avoir réorienté sa carrière vers le domaine de la soudure, la femme de Valcourt a reçu le Prix Santé et sécurité au travail de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) dans le cadre du concours national Chapeau, les filles! 2007.
Cette initiative du gouvernement du Québec récompense chaque année des femmes qui ont choisi d'exercer des métiers traditionnellement masculins.
Mme Bujold a choisi de s'inscrire au programme de soudage-montage du Centre d'excellence en formation industrielle de Windsor parce qu'elle voulait travailler dans un monde structuré où les règles sont claires et précises.
"En coiffure, lorsqu'une cliente te demande de lui couper les cheveux juste un peu, la mesure est très approximative, tandis qu'en soudure, tout est régi par des plans, des dimensions strictes", explique la femme de 31 ans.
Son choix de devenir soudeuse repose également sur le fait de construire de A à Z un produit. "Partir de rien pour ensuite monter étape par étape des pièces jusqu'au produit fini, je trouve ça très valorisant", renchérit-elle.
Le Prix Santé et sécurité au travail remis par la CSST vient appuyer les initiatives réalisées par Carmen Bujold pendant ses cours au centre professionnel de Windsor. Voyant que les instructions relatives à la sécurité n'étaient pas présentes sur les machines-outils, Mme Bujold a décidé de rédiger des fiches préventives.
"Notre programme reçoit des élèves en continu, c'est-à-dire que les gens peuvent commencer la formation à n'importe quel moment, a-t-elle expliqué. Les professeurs n'ont donc pas toujours le temps de réexpliquer en détail toutes les mesures de prévention relatives à chaque outil de travail."
De plus, l'étudiante a fabriqué des gardes de protection rétractables afin de protéger les soudeurs contre les projections issues du meulage.
Une lauréate d'Acton Vale
Une autre Estrienne s'est illustrée au concours Chapeau, les filles! de cette année. Originaire d'Acton Vale, Esther Lépine est présentement inscrite au Cégep de Chicoutimi en Techniques de pilotage d'aéronefs.
Elle a reçu le Prix Continuité du ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport et de INEO pour son entrée dans un programme où la sélection est très rigoureuse et où les femmes se font rares.
Mme Lépine se destine à l'aviation de brousse et elle souhaite travailler pour des organismes humanitaires.
Une gagnante de Victoriaville
Du Centre-du-Québec, Marie-Claude Nadeau, une étudiante en Gestion et exploitation d'entreprise agricole au Cégep de Victoriaville a pour sa part remporté le prix de la Fédération des cégeps du concours Chapeau, les filles!
La bourse de 2000 $ est remise à une lauréate régionale de la formation technique étudiant dans un collège public et qui se démarque par la qualité de son dossier.
La Fédération des cégeps mentionne que Mme Nadeau s'est distinguée tout particulièrement par la qualité de son parcours scolaire et sa connaissance des enjeux liés à la pratique de son métier.
Elle a suggéré, en outre, des solutions innovatrices en vue d'inciter les filles à entreprendre des études dans des domaines à prédominance masculine. Enfin, elle a fait preuve d'audace et d'originalité dans les moyens qu'elle a proposés pour faciliter l'intégration dans ces secteurs du marché du travail.