Le Japon est en train d'étudier l'opportunité de se joindre à la procédure américaine contre la Chine devant l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) pour l'octroi de «subventions illégales» à son industrie, a indiqué mardi le ministre du Commerce nippon, Akira Amari.

Le Japon est en train d'étudier l'opportunité de se joindre à la procédure américaine contre la Chine devant l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) pour l'octroi de «subventions illégales» à son industrie, a indiqué mardi le ministre du Commerce nippon, Akira Amari.

La semaine dernière, les Américains ont annoncé avoir demandé l'arbitrage de l'OMC sur les outils --lois fiscales notamment-- employés selon Washington par la Chine «pour encourager les exportations et pratiquer une discrimination contre les importations d'une série de produits industriels américains».

«Quand je me suis rendu aux États-Unis en janvier, la représentante américaine pour le commerce (Susan) Schwab m'a parlé du sujet», a déclaré le ministre nippon de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, Akira Amari.

«À l'heure actuelle, nous demandons des informations détaillées et concrètes à la partie chinoise. En fonction de nos découvertes, nous espérons décider dès que possible de l'opportunité de nous joindre (à la procédure américaine) comme tierce partie», a-t-il ajouté.

La Chine est le premier partenaire commercial du Japon, le solde des échanges entre les deux pays étant actuellement favorable à Pékin.

Mme Schwab a indiqué vendredi que les partenaires étrangers tels que l'Union européenne et le Japon avaient été invités à se joindre à la procédure américaine.

Selon la position américaine, les subventions à l'acier, au papier, aux technologies de l'information entre autres permettent à la Chine d'exporter ses produits à bas prix et empêchent ainsi les entreprises américaines d'être concurrentielles, à la fois aux États-Unis et à l'étranger.

Cette décision marque une inflexion de la politique américaine, qui avait jusqu'alors privilégié la négociation avec la Chine sur une série de points sensibles liés au commerce, alors que les démocrates, désormais majoritaires au Congrès, haussent de plus en plus le ton sur le dossier.