Bonne nouvelle pour ceux qui projettent de s'acheter une maison à Montréal: la hausse des prix continue de ralentir à Montréal, et la tendance devrait se poursuivre l'année prochaine.

Bonne nouvelle pour ceux qui projettent de s'acheter une maison à Montréal: la hausse des prix continue de ralentir à Montréal, et la tendance devrait se poursuivre l'année prochaine.

Plus de maisons sur le marché, moins d'acheteurs qui se les arrachent: " L'offre et la demande commencent à s'équilibrer ", note Gino Romanese, premier vice-président chez Services immobiliers Royal LePage.

Les hausses dévoilées hier par le courtier immobilier pour le troisième trimestre paraîtront bien raisonnables à ceux qui se magasinent un nid en territoire montréalais. Le bungalow individuel a gagné 5 % et se vend en moyenne 213 691 $. Le prix moyen de la maison standard à deux étages n'a augmenté que de 0,4 % pour atteindre 317 391 $, tandis que l'appartement de copropriété moyen a gagné 1,6 % pour s'établir à 190 940 $.

" Depuis trois ou quatre ans, on voyait des augmentations de 8 à 10 % par année sur le côté inférieur, et jusqu'à 15 ou 16 % sur le côté supérieur ", rappelle Gino Romanese, premier vice-président chez Services immobiliers Royal LePage.

Fini, donc, le temps où " les agents d'immeubles et les acheteurs se plaignaient qu'ils n'avaient pas de choix et que les maisons partaient rapidement à des prix souvent supérieurs à ceux demandés ", dit M. Romanese.

Ce ralentissement des hausses de prix s'explique à la fois par la hausse du nombre de maisons sur le marché et la baisse de la demande. Selon M. Romanese, il y a actuellement environ 12 % plus de propriétés à vendre sur le marché montréalais qu'au même moment l'année dernière.

" Après plusieurs années d'augmentation de prix, les gens se disent que c'est peut-être le bon moment de vendre ", explique M. Romanese. Les baby-boomers dont les enfants ont quitté le nid familial se retrouvent maintenant avec de grandes maisons vides et se tournent vers les condos. Et toutes les maisons neuves que l'on s'est empressé de construire au cours des dernières années commencent à faire leur apparition sur le marché de la revente.

Les acheteurs, de leur côté, font face à des taux d'intérêt un peu plus élevés qu'auparavant. Les évaluations foncières ont aussi considérablement augmenté à Montréal, ce qui a pu freiner leurs ardeurs. Et tout indique que plusieurs ont probablement songé à signer un bail plutôt qu'une hypothèque. " À Montréal, actuellement, les taux d'inoccupation sont à la hausse et les loyers à la baisse, et la location représente donc un choix attrayant pour certains acheteurs potentiels ", souligne Royal LePage dans son étude. Selon M. Romanese, l'augmentation du prix des maisons à Montréal continuera de ralentir l'année prochaine.

Le marché montréalais, tout comme celui de l'ensemble du pays, continue toutefois d'être très vigoureux- un contraste avec ce qui se passe chez nos voisins du Sud, où les économistes craignent un effondrement du marché immobilier.

Le nombre de maisons vendues avait brisé un record l'an dernier au pays, et selon l'Association canadienne de l'immeuble, nous voguons tout droit vers un nouveau record pour 2006.

Sans surprise, c'est à Calgary et Edmonton que les hausses de prix ont été les plus élevées au cours du troisième trimestre.

© 2006 La Presse. Tous droits réservés.