Contrairement à ce qu'on serait porté à croire, l'industrie canadienne du bois d'oeuvre est demeurée rentable au cours des dernières années, et ce, malgré l'effet des multiples pressions économiques et commerciales.

Contrairement à ce qu'on serait porté à croire, l'industrie canadienne du bois d'oeuvre est demeurée rentable au cours des dernières années, et ce, malgré l'effet des multiples pressions économiques et commerciales.

Une étude de Statistique Canada reconnaît que cette industrie a perdu des milliers d'emplois depuis le début de l'an 2000.

Elle s'est cependant restructurée, ce qui s'est traduit par des accroissements importants de la productivité du travail.

Ces hausses, combinées à une poussée éphémère mais importante des prix du bois d'oeuvre et des revenus d'exploitation en 2004, ont contribué au maintien de marges bénéficiaires positives comparables, en moyenne, à celles enregistrées dans le secteur de la fabrication de 1999 à 2005.

L'étude de l'agence fédérale souligne les défis auxquels l'industrie a dû faire face au cours des dernières années.

Elle cite l'Accord canado-américain sur le bois d'oeuvre, l'imposition de droits antidumping et compensateurs par les États-Unis, la hausse des prix de l'énergie et de la matière première, la chute des prix du bois d'oeuvre, ainsi que la hausse du taux de change du dollar canadien.

Or, pendant presque toute la période de cinq ans au cours de laquelle l'Accord canado-américain sur le bois d'oeuvre était en vigueur (1996-2001), la production et les emplois se sont accrus de façon plus ou moins régulière.

Cependant, le nombre total d'heures travaillées dans l'industrie a diminué en raison de la baisse du nombre et de la durée des quarts de travail. Par conséquent, le rythme de croissance de la productivité du travail a représenté le double de celui enregistré en moyenne par le secteur de la fabrication de 1997 à 2001.

Il reste que les pertes d'emploi de l'industrie ont été particulièrement importantes en 2006 en Ontario (-8,9 %), au Québec (-7,5 %) et en Colombie-Britannique (-5,3 %).

Toutefois, la rentabilité de l'industrie du bois d'oeuvre se situait au niveau, ou légèrement au-dessous, de la rentabilité moyenne des autres industries manufacturières.

De 1999 à 2005, l'industrie a affiché une marge bénéficiaire moyenne de 6 % comparativement à 6,4 % pour l'ensemble des industries manufacturières.