Motorola (MOT) quitte Montréal.

Motorola [[|ticker sym='MOT'|]] quitte Montréal.

Le géant américain de l'électronique a annoncé qu'il fermera son centre de développement de logiciels de la Cité du multimédia le 28 septembre prochain, entraînant la perte de 225 emplois.

Montréal subit les contrecoups du vaste plan de restructuration lancé par Motorola pour résister aux assaut de son principal concurrent, le finlandais Nokia.

Motorola a annoncé mercredi que 4000 de ses employés mondiaux pouvaient dire adieu à leur emploi, des pertes qui s'ajoutent aux 3500 déjà annoncées en janvier.

En tout, la multinationale se départira donc d'environ 11% de ses 66 000 employés d'ici deux ans.

La direction du centre montréalais n'a pas voulu commenter la fermeture. «Les employés de Montréal ont été informés mercredi que Motorola avait l'intention de consolider ses activités de développement logiciel, et que les activités montréalaises se terminaient», a indiqué à La Presse Affaires depuis Chicago Chuck Kaiser, responsable des relations publiques de Motorola.

«Cette fermeture reflète les efforts globaux mis en place pour contrôler notre structure de coûts et demeurer compétitif. Les projets montréalais seront transférés à d'autres unités de développement de logiciel de Motorola situés un peu partout dans le monde», a-t-il indiqué.

Motorola a subi des pertes nettes de 181 M$ US au dernier trimestre. L'entreprise espère réaliser des économies d'un milliard de dollars US par année à partir de 2008 grâce à sa restructuration.

Motorola avait annoncé l'ouverture de son centre de développement logiciel de Montréal en 1999, et s'était installée dans la Cité du Multimédia en 2001.

L'entreprise avait alors dit choisir le site pour «les compétences techniques existantes dans la région, la synergie avec les universités locales et l'infrastructure technologique déjà en place.»

Motorola aura profité de généreuses mesures fiscales pendant sa présence en sol montréalais. Depuis 1999, l'entreprise bénéficie d'un crédit d'impôt de 40% sur les salaires de plusieurs de ses employés, une mesure à laquelle elle avait droit jusqu'à la fin de l'année 2010.

L'entreprise a également bénéficié pendant trois ans d'un crédit d'impôt de 40% sur le coûts d'acquisition ou de location d'équipements spécialisés, ainsi que d'un congé fiscal de 5 ans qui s'est terminé en 2004.

À l'époque de la création de la Cité du multimédia, plusieurs avaient dénoncé que des multinationales comme Motorola aient droit à ces mesures, arguant qu'elles auraient dû être réservées aux entreprises en démarrage.

Le chiffre d'affaires de Motorola s'est élevé à près de 43 M$ US l'an dernier.