Pour 2007, la priorité du nouveau président et chef de la direction Banque Laurentienne (T.LB), Réjean Robitaille, se résume simplement: augmenter la rentabilité de l'institution financière.

Pour 2007, la priorité du nouveau président et chef de la direction Banque Laurentienne [[|ticker sym='T.LB'|]], Réjean Robitaille, se résume simplement: augmenter la rentabilité de l'institution financière.

À l'assemblée annuelle des actionnaires, mardi à Montréal, M. Robitaille a reconnu que le rendement des capitaux propres de la septième banque au pays tirait de l'arrière depuis des années par rapport aux autres institutions financières.

«Il y a définitivement un retard, a-t-il convenu en conférence de presse. Notre principal objectif, c'est de réduire cet écart et de dégager des rendements de plus de 10% aussitôt que nous le pourrons. Cela dit, il est aussi important que notre croissance soit durable et constante (...) et que nous puissions continuer d'investir dans le développement de nos affaires.»

Réjean Robitaille croit pouvoir atteindre un rendement d'au moins 10% d'ici 18 à 24 mois. Pour 2007, l'objectif est plus modeste: entre 8 et 9%. Au premier trimestre, terminé le 31 janvier, la Banque a affiché un rendement de 9,4%.

Pour l'exercice 2006, qui a pris fin le 31 octobre, la Banque Laurentienne a déclaré un rendement des capitaux propres de 8,2% qui est supérieur à ses objectifs, mais nettement inférieur à ceux enregistrés dans le secteur bancaire.

Les grandes banques canadiennes dégagent depuis plusieurs années des rendements oscillant entre 16 et 24%. Même la Canadian Western Bank, plus petite que la Laurentienne, a performé mieux que cette dernière en 2006, déclarant un rendement de 14,8%.

Accroître l'efficacité

Pour renverser la vapeur, Réjean Robitaille entend accroître la productivité et l'efficacité de l'institution montréalaise.

«Il est important de prendre du recul et de dire : est-ce que nous pouvons faire (notre travail) de façon différente?, a-t-il expliqué aux journalistes. (...) On est à l'ère de l'électronique, mais il y a encore beaucoup de paperasse dans le milieu bancaire. Il y en a beaucoup trop.»

La Laurentienne entend aussi faire preuve de vigilance à l'égard des prêts douteux.

«Depuis deux ans, diverses mesures ont permis de diminuer de façon significative l'exposition de la Banque aux industries de la foresterie et de la fabrication de produits en bois qui ont été affectées par l'appréciation du dollar canadien et la montée des prix de l'énergie», a affirmé le chef de la direction financière, Robert Cardinal.

Même si la Banque n'arrive pas à gagner de nouvelles parts de marché, M. Robitaille se console en constatant qu'un nombre grandissant de clients ont fait de la Laurentienne leur «banquier principal».

Ces derniers mois, la Banque Laurentienne a misé sur la banlieue de Montréal, où elle a ouvert neuf «boutiques» de services financiers. En 2007, elle compte relocaliser certaines succursales à l'extérieur de la métropole pour se rapprocher de ses clients.

L'institution poursuivra aussi la modernisation de ses guichets automatiques, de sorte qu'à la fin de l'année, ils auront tous été remplacés et seront prêts à l'arrivée de la carte à puce. L'opération coûtera quelques millions de dollars.

Durant l'exercice 2006, les revenus de la Banque Laurentienne ont progressé de 29 millions $ pour atteindre 531 millions $, grâce à une forte croissance dans les fonds communs de placement, les hypothèques commerciales et les prêts agricoles. Les profits se sont chiffrés à 70,3 millions $, en hausse de 8 pour cent par rapport à 2005.

L'actif de la Laurentienne atteignait 17,3 milliards en 2006. La Banque emploie environ 3300 personnes.

À la Bourse de Toronto, mardi après-midi, le titre de la Banque Laurentienne gagnait 37 cents à 33,25$.